Dans une manœuvre juridique minutieusement orchestrée, Maurice Kamto vient de lancer une offensive majeure contre des piliers du système électoral camerounais. Selon les révélations de Jeune Afrique, le leader du MRC a déposé une plainte explosive visant directement Clément Atangana, président du Conseil constitutionnel.
Le timing de cette action n'est pas anodin, souligne le magazine panafricain. C'est le 6 novembre, date symbolique marquant le 42e anniversaire de l'accession au pouvoir de Paul Biya, que Kamto a choisi pour déposer sa plainte devant le Tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif.
D'après les documents consultés par Jeune Afrique, la plainte ne vise pas uniquement le président du Conseil constitutionnel, mais cible également deux autres membres influents : Adolphe Minkoa She et Emmanuel Bondé. Les accusations sont lourdes : "empiètement sur le pouvoir législatif", "coalition contre les lois" et "complicité d'atteinte au bon fonctionnement d'un service public".
Au cœur de cette offensive se trouve une réunion controversée du RDPC à Mbalmayo. Selon l'enquête de Jeune Afrique, Clément Atangana y était présent aux côtés du Délégué général à la sûreté nationale, lors d'une assemblée où fut déposée une motion en faveur d'un huitième mandat de Paul Biya.
Le magazine révèle également que la défense d'Atangana s'articule autour d'une explication simple : sa présence n'aurait eu "aucune connotation politique", étant convié "en simple qualité d'élite". Une justification qui, selon les sources citées par Jeune Afrique, peine à convaincre l'opposition.