Les habitants des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, refusent de rester sur place, sous le prétexte que leurs autorités vivent ailleurs.

L’élection présidentielle du 7 octobre prochain va peut-être marquer ou pas, la fin de la crise dans cette partie du pays, mais pour l’instant, les régions théâtres de la crise anglophone, sont presque vides de leurs habitants. Pourtant, le gouvernement ne ménage aucun effort pour contrôler la situation.

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D’ailleurs le Gouverneur de région du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilai s’est rendu dans la ville de Buea, pour anticiper la désertion des populations.

Cette action de l’autorité administrative est mal accueillie au sein de la population apeurée. « Il vient demander aux gens de ne pas fuir la ville, pourtant lui-même vit à Douala. Pensez-vous que c’est normal ? », se plaint Gilbert. En dépit des mesures de sécurité prises, les populations ne sont pas du tout rassurées.


La réplique des sécessionnistes s’est fait immédiatement entendre. Ils ont annoncé un couvre-feu 24h/24H. Pour éviter d’être les victimes de cet assaut final, les colonnes de familles, hommes, femmes et enfants essaient de se rendre dans d’autres villes du Cameroun. « On va faire comment ? Ils vont nous dire qu’ils contrôlent la situation pourtant c’est un désastre » exclame Amanda Bindji.

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Comme les doigts de la main d’un lépreux, les autres concitoyens ne sont pas indifférents à la douleur des confrères anglophones. « Ils sont déjà ici à Bekoko et ils sont les bienvenus », confie humblement Richard Mouako. Pour ce jeune citoyen « rester dans ces régions en guerre, est synonyme de ne pas aimer sa vie ».

Il n’y a pas que les civils qui quittent ces régions. Il en est de même des entreprises privées comme celle de Muyuka qui a arrêté toute activité dans ce territoire.