C’est un secret de polichinelle. Bien qu’il ait rangé les crampons, Samuel Eto’o fait parties des personnalités les plus célèbres du continent. Un internaute raconte son expérience avec le président de la Fecafoot dans un vol AIR France. Samuel Eto’o avait eu droit à un traitement spécial digne de son rang.
J'ai pris l’avion avec Samuel Eto’o.
Je suis en train de me rendre au Cameroun avec Air France venant des etats unis à l'aéroport Charles de Gaulle, évidemment. Quand on est en connexion, il arrive que pour joindre le prochain terminal, on soit obligé de prendre une navette. Ce bus d’aéroport à grande capacité qui vous transporte d’un terminal à l’autre. Nous étions bondés dans le bus, serrés les uns aux autres. Chacun s’accrochait à ce qu’il pouvait et impatient de sortir de là.
Enfin, nous voilà au pied de notre avion, un Airbus 330.
Le bus s’arrête et chacun s’apprête à respirer l’air frais, mais surtout à grimper dans l’avion.
Mais chose curieuse, les portes du bus ne s’ouvrent pas. Aucune explication, on s’interroge, on ne comprend rien.
Environ 10 minutes s’étaient déjà écoulées depuis que le bus s’était immobilisé. Alors que les gens commençaient à perdre patience — vous-même, vous connaissez les Camerounais et le bruit
— c’est là qu’une grosse limousine noire fit son entrée sur le tarmac avant de s’immobiliser net au pied de l’escalier de l’avion.
L’impatience venait de laisser place à la curiosité.
La limousine noire, elle seule, était déjà une attraction, puisqu’il ne s’agissait pas de n’importe laquelle mais d’une Maybach S680.
Les prés de 80 personnes enfermées dans le bus n’avaient qu’une seule question à l’esprit : « Mais de qui s’agit-il ? »
Deux hôtesses attendaient à l’entrée de l’avion, les chargeurs avaient arrêté de mettre les bagages en soute, même le pilote regardait à travers le hublot.
C’était le calme plat dans le bus et chacun regardait à travers les fenêtres. Le temps s’était arrêté.
Le chauffeur de la Maybach descendit de voiture, ouvrit le coffre, avant de sortir un sac Louis-Vuitton, vous savez, ces sacs qui vont chercher dans les 15 mille euros.
Ensuite, il remit le sac à une autre hôtesse qui attendait à côté de la voiture avant d’ouvrir la porte arrière de la cylindrée pour laisser sortir le prestigieux passager.
C’était le clou du spectacle, la fin du suspense.
C’était Samuel Eto’o lui-même.
Habillé d’un jogging, d’une petite veste de sport et coiffé d’une casquette. C’était tellement impressionnant que les gens sont restés tétanisés, pas un mot, pas un bruit, juste en admiration devant la star et tout le cortège d’honneurs déroulé.
La scène avait duré environ sept minutes. Samuel Eto’o s’était engouffré dans l’avion et on ne l’a plus jamais revu.
Pendant tout le voyage, et même à notre arrivée à Douala, plus aucune trace.
La star avait reçu un traitement de star du début à la fin. Pas d’attente dans les fils, pas de contrôle de carte d’embarquement ou de passeport, aucun mélange et l’intimité préservée.
On a enfermé 80 personnes dans un bus pour le laisser passer.
J'ai secoué la tête et je me suis dis intérieurement:
Nul n'est prophète chez soi
Compte tenu de toutes les injures que ce gars reçoit au Cameroun
C'est pour ça que depuis je ne parle plus de Eto'o
Si quelqu'un te dépasse, porte son sac.