Samuel Eto'o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), a réagi à la crise actuelle qui secoue l'instance dirigeante du football camerounais. Dans une conversation téléphonique avec le journaliste français Philippe Doucet, il a déclaré : "Maintenant, c'est le Cameroun qu'il faut regarder et il faut se mettre au travail parce qu'on a perdu déjà beaucoup de temps".

Cette crise a éclaté lorsque la Fecafoot et le ministère des Sports se sont opposés sur la composition du staff technique des Lions Indomptables, l'équipe nationale de football du Cameroun. Si les deux parties se sont entendues sur la gestion de la liste des joueurs convoqués pour le match Cameroun - Cap-Vert, elles n'ont pas trouvé de terrain d'entente sur la composition du staff technique.

Le journaliste français Philippe Doucet a évoqué sur la chaîne Canal+ ce qui dérange le plus la Fecafoot dans cette crise. Selon lui, c'est le poste de coordinateur des équipes nationales confié à Benjamin Banlock, ancien secrétaire général de la Fecafoot en froid avec Samuel Eto'o, qui pose problème. Ce poste est en effet juteux, car c'est le coordinateur qui tient la bourse de l'équipe nationale.

"On ne sait toujours pas lequel accompagnera Marc Brys (le sélectionneur national). Il y a un enjeu parce que les adjoints ne sont pas les mêmes et puis il y a un autre enjeu, c'est que l'ancien secrétaire général de Samuel Eto'o avec qui il est fâché a été nommé à la coordination. C'est celui qui a l'argent et qui gère la sélection nationale. Ça, c'est un casus belli", a déclaré Philippe Doucet.

Face à cette situation, Samuel Eto'o appelle à se concentrer sur l'essentiel : le Cameroun. Il est temps de se mettre au travail pour préparer les prochaines échéances et ne plus perdre de temps dans des querelles internes. La Fecafoot et le ministère des Sports doivent trouver un terrain d'entente pour le bien du football camerounais.