Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé scrute le terrain sur lequel va s’aventurer Eximtrans Africa Sarl, le partenaire portugais du transport urbain à Yaoundé et Limbé.
Monsieur le délégué, le Cameroun vient de signer une convention avec le groupement Eximtrans Africa Sarl, un partenariat pour le transport urbain pendant la Can et après. Qu’est-ce qui garantit que cette fois sera la bonne ?
On a espoir ; on émet le vœu que ce qui va arriver se passe bien. J’en attends donc beaucoup et j’espère que cette fois sera la bonne.
Vous parlez d’espérance ; on aurait pensé qu’on a tiré les leçons des problèmes du passé…
Vous savez, avant d’arriver à ce jour, on a eu à beaucoup travailler. Donc j’espère que les erreurs qui ont été commises par le passé ne pourront plus se reproduire ; notamment en matière de gestion. J’ai eu à attirer l’attention des uns et des autres sur la mauvaise gestion de l’autre (Le bus) en son temps. Ça a un rapport avec la rentabilité de la société. Les recrutements fantaisistes, ça a un rapport avec les performances de l’entreprise. J’espère que cette fois-ci, les mêmes situations ne vont pas se reproduire.
Il s’agit d’une entreprise à capitaux majoritairement privés, comment allez-vous pouvoir garder un œil sur la gestion ?
L’Etat, quoi que minoritaire, a un regard, par le biais du conseil d’administration. C’est l’Etat qui va assurer la présidence du Conseil d’administration. Bon, je crois que c’est suffisant.
On avait pensé que c’est le matériel qui faisait problème avec la société qui a fait faillite. Qu’est-ce que vous pouvez nous en dire à propos de la nouvelle société ?
Cette fois-ci, je crois qu’on n’a pas beaucoup d’inquiétudes. On n’a presque pas d’inquiétudes. Déjà, vous avez même suivi la puissance des bus. C’est plus de 400 chevaux. Or ce n’était pas le cas avec les autres. Je ne sais pas s’ils atteignaient même 100 chevaux. Donc cette fois-ci c’est 400 chevaux, et la topographie de Yaoundé est identique à celle de Yaoundé. Donc on ne va pas dire qu’il y a des collines et tout ici. Je crois que si tout se passe comme prévu, on est bien parti pour réussir.
Il est dit que l’Etat va subventionner pour que le tarif puisse être à 200F. Comment entrevoyez-vous l’avenir sur ce plan ?
Ça ne me regarde pas.
Nous posons la question à un homme qui a l’expérience de la gestion des affaires publiques et de la volonté politique…
L’Etat s’est engagé à verser sa contribution au titre de subvention. J’espère et je crois que l’Etat honorera sa parole, parce que c’est déjà très important.
Il y a ce que Yaoundé peut offrir comme une voirie. Sera-t-elle partout en bon état dans tous les quartiers?
Je n’ose pas dire dans tous les quartiers. Bon Yaoundé fera ce qu’il pourra faire.
La dernière fois l’opérateur a dit que ce sont les routes de Yaoundé qui ont cassé ses bus ?
Les gens disent tout. Celui qui est parti mourir sur la route de Douala-là, ce n’était pas la route de Yaoundé. Disons que nous ferons des efforts avec les moyens qui sont les nôtres.
Et vous promettez qu’au-delà de la Can, Yaoundé gardera sa compagnie de transport urbain ?
C’est parti pour être ça. C’est libellé tel quel dans la convention. De toutes les façons, voyez ce qu’on a à Yaoundé comme embouteillages. Ça peut aller jusqu’où ? Les motos qui veulent aller partout, les taxis clandestins, avec le bus, on va combattre tous ces modes de transport irrégulier.
Source : Crtv (journal parlé du 13h du 30 août 2016)
*Interview légèrement modifiée pour les besoins des normes éditoriales ; mais le fond du texte ne souffre d’aucune incohérence