Actualités of Monday, 10 April 2023

Source: www.camerounweb.com

'On vous injecte le satanisme au RDPC ?', la réaction d'un cadre du RDPC choque les Camerounais

Le député RDPC Roosevelt Alain Tidjio Le député RDPC Roosevelt Alain Tidjio

La réaction de plusieurs membres du RDPC et soutiens du parti, ont choqué les Camerounais à travers leurs sorties à propos de l'affaire du vol de bébé à l'hôpital Laquintinie de Douala, la semaine dernière.

L'une des réactions qui ont retenu l'attention des Camerounais est celle du député RDPC, Roosevelt Alin Tidjio.

"À défaut d'avoir Bell, on exhume le dossier de 2011", a écrit le député suppléant dans une publication sur sa page Facebook.

Cette sortie a attisé la colère du journaliste Benjamin Zebaze. Ce dernier, en réaction, s'est demandé, ce que l'on fait au jeunes qui intègrent le parti présidentiel, pour qu'ils deviennent si insensible à la douleur des gens et tiennent des propos à la limite "satanistes".

"Tu as un enfant 'bébé Biya' ? Même pour une affaire aussi grave tu reagis avec autant de légèreté ? On vous injecte le satanisme dans votre histoire de RDPC ?", écrit Benjamin Zebaze.

La sortie sur le terrain du ministre en charge de la santé a éclairci davantage les choses. Mais le Prof Jean Bahebeck a mis les pieds dans les plats le weekend dernier.

Le ministre de la Santé est venu spécialement de Yaoundé avec une forte délégation composé des autorités administratives et sécuritaires locales, a échangé avec le directeur de l’hôpital incriminé, la patiente, Bell Esther, ainsi qu’une dizaine de membres de sa famille. Et au bout de trois heures de huis clos, la principale annonce de la bouche de Manaouda Malachie a été : "Madame Bell a conduit une grossesse qui, malheureusement, n’a pas pu passer le cap de six mois. Et donc, les spécialistes, les gynécologues, nous ont parlés d’un avortement tardif. Nous avons revisité l’ensemble de son parcours clinique, et nous sommes parvenus à des conclusions. La première conclusion, c’est que nous devons savoir qu’il n’y a pas eu de vol de bébé, puisqu’il n’y avait pas de bébé, donc pour qu’il y ait vol, il faut quand même qu’il y ait un bébé, et il n’y a pas eu de vol de bébé".


«Contrairement aux pays du Nord, comme on a pas d'institut d'examens légaux au Cameroun, et comme la patiente n'est pas souvent prête à payer, on fait ce que la stagiaire de Laquintinie a fait (...) En reconstituant les faits je dois plutôt féliciter le personnel de l'hôpital Laquintinie. Le directeur et le ministre disent qu'il y a faute, pour moi il n'y a pas faute. Ce que la stagiaire a fait, jeter le produit de l'avortement, c'est ce que nous faisons systématiquement. Les morguiers n'ont pas la place pour les produits d'avortement. Ils ont la place pour les morts nés. (...) Il y a des personnes à qui vous montré un produit d'avortement elle choque (...) Vous pouvez avoir deux morts hein ! C'est à nous médecin de peser.» a pesté Jean Bahebeck qui apporte son soutien à la stagiaire de l'hôpital Laquintinie après la polémique.