Boris Nganou, le fils du ministre des Travaux publics serait rattrapé par une affaire de détournements de demiers publics à la Camtel.

C'est une affaire qu'on croyait classée mais qui a rebondi la semaine dernière de façon suffisamment spectaculaire avec la garde à vue au Tribunal criminel spécial (Tcs) de Boris Judicaël Nganou, le fils du ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi. L'on parle d'un détournement des fonds publics qui s'élèverait à hauteur de 3 milliards de Fcfa. En effet, les faits remontent à il y a quelques années lorsque la Camtel envisage son passage à la 4 G. Et pour implémenter le projet, à la Camtel, l'on met en place ce qu'on va appeler là-bas, le «Programme Mobile Comunication Netwoprk » (Mcn). Des sources proches du dossier, Camtel qui se dit à court de financements, sollicite le concours du Minepat pour implémenter le projet. Sans hésiter, Emmanuel Nganou Djoumessi n'aurait posé qu'une seule condition à l'ex-Dg de Camtel, David Nkotto Emane de regrettée mémoire : la nomination de son fils à la tête du projet. Ce qui est fait illico presto. Boris Judicaël Nganou est nommé coordonnateur dudit projet.
Ce qui fait qu'Emmanuel Nganou Djoumessi accepte volontiers de mettre à disposition les financements qui s'élèveraient à près de 3 milliards Fcfa. Vrai ou faux ? Toujours est-il que c'est le sort réservé à ces fonds dont les traces ne sont visibles nulle part qui ferait l'objet des enquêtes du Tribunal criminel spécial (Tcs). Prêt sur les papiers depuis un peu plus de trois ans, le projet Mobile Communication Network n'a pas pris corps, et les financements publics débloqués pour sa mise en œuvre n'auraient nullement respecté les règles en la matière.
L'on se souvient qu'il y a quelques temps, David Nkoto Emane et Boris Judicaël Nganou avaient été cuisinés par des enquêteurs du corps spécialisé des officiers de police judiciaire du Tcs. Boris Judicaël Nganou avait même passé quelques heures dans la cellule du Tcs et, au moment où l'on annoncait sa mise sous mandat de détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui, il avait miraculeusement été remis en liberté. Le dossier n'avait pour autant pas été classé puisqu'il faisait également l'objet d'une interdiction de sortie du territoire national. Affaire à suivre.