L'affaire Laurent Nkodo a ressuscité plusieurs anciens dossiers dans lesquels ce dernier avait trempé; impliqué ou cité. Un article du confrère 237online a refait surface datant du mois d'octobre 2014 où ce dernier était poursuivit pour un détournement de 2 milliards. Camerounweb vous propose le texte intégral.
« L’ancien directeur général des impôts, actuellement sénateur de la Mefou-et-Akono est au centre du scandale de détournements de deniers publics au Centre des chèques postaux, l’un des ancêtres de la Cameroon postal services (Campost).[pagebreak]L’affaire de détournement à l’ancien Centre de chèques postaux n’a pas encore dévoilé toutes ses facettes. Après les révélations de « l’Œil du Sahel », de juin dernier qui annonçait Atanga Nji, ministre chargé de missions à la présidence de la République, devant le Tribunal criminel spécial, le journal de Guibai Gatama révèle aussi que Laurent Nkodo pourrait prochainement perdre son immunité parlementaire pour se présenter devant la Justice. Les deux hommes du sérail sont fortement soupçonnés d’avoir contribué à la saignée du Centre de chèques postaux (Ccp) au cours de la période 2000-2005. D’après « L’œil du Sahel », le Tcs aimerait comprendre comment, et pourquoi, l’ancien Dg des impôts a dépensé « sans pièces justificatives », plus de 900 millions Fcfa, en plus de l’encaissement de près d’un milliard Fcfa alors qu’il n’en était pas le destinataire.
Ces opérations avaient laissé sans voix les inspecteurs du ministère chargé du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) lors d’une descente à la Campost pour s’enquérir de la gestion des Centres de chèques postaux. Plusieurs personnalités de haut rang et une brochette d’hommes d’affaires sont éclaboussés, par le scandale des transactions frauduleuses au Ccp. Paul Atanga Nji, ministre chargé de missions à la présidence de la République et secrétaire permanent du Conseil national de sécurité, proche collaborateur du chef de l’Etat à la réputation sulfureuse est le nom le plus cité dans l’affaire Campost.
Accord présidentiel
Les enquêtes du Consupe révèlent que Paul Atanga Nji aurait perçu plus de 700 millions Fcfa par des opérations financières dénuées de toute honnêteté. L’œil du Sahel qui cite ces deux personnalités, ne donne cependant pas l’identité de la troisième « un autre membre du gouvernement encore en fonction».
Pour des observateurs, c’est la nature des mis en cause dans cette affaire qui fait traîner le déclenchement de l’action judiciaire. En effet, les hommes publics impliqués sont pour la plupart encore en fonction. Il faut la prononciation de la déchéance de l’immunité du sénateur Laurent Nkodo, par la chambre haute du parlement pour que ce dernier soit présenté devant la Justice. Pour le ministre Atanga Nji, aucune disposition administrative où légale n’empêche son passage devant les autorités judiciaires. Dans les deux cas, comme dans celui du troisième larron, seul le ok du chef de l’Etat à la chancellerie est nécessaire pour que tous les auteurs de détournement au Ccp soient traduits devant la Justice. Y consentira-t-il ? Just wait en see. »