La CAN étant désormais inscrit dans les annales, beaucoup de Camerounais souhaitent que le chef de l’Etat relance l’opération Epervier. Ceci afin de mettre en prison tous ceux qui ont détourné l’argent alloué à l’organisation de la CAN.
« Le pays ne gagne rien à détruire ses propres enfants. » Car, « ceux qui ont commis des délits et des crimes économiques ou autres pourraient être recyclés dans des tâches pouvant profiter à l’ensemble de la communauté. » Selon le professeur Nkolo Foé.
L’universitaire s’adresse surtout aux Sardinards et les Tontinards qui doivent « cesser de conspirer contre leur propre pays en le dépouillant de ses précieuses ressources. »
L’universitaire estime que s’agissant des peines, l’Afrique devrait être plus créative, plus imaginative et trouver une alternative rationnelle à la prison occidentale, héritage de la colonisation.
Nkolo Foé, l’enseignant-chercheur en sciences humaine va affirmer qu’: « Il ne faut jamais oublier que les individus qu’on envoie en prison ne sont pas que des voleurs, des détourneurs de fonds, des criminels, etc. Ce sont aussi des êtres humains qui ont une formation d’ingénieurs, de professeurs, de maçons, de médecins, d’administrateurs, de banquiers, de poètes, d’écrivains, etc…. Autant d’expertises, de trésors que la prison détruit, à tout jamais. »
Lisez ci-dessous l’intégralité de son analyse :
OPÉRATION ÉPERVIER ET CHÂTIMENTS
Nombre de Camerounais salivent déjà et attendent avec impatience que le glaive de la justice s’abatte impitoyablement sur leurs compatriotes présumés coupables de corruption et de prévarication. Ils souhaitent à ces derniers le sort peu enviable réservé à quelques gestionnaires de la fortune publique déjà condamnés à de lourdes peines de prison.
Cette question doit être traitée avec délicatesse et humanité. La prudence présidentielle en la matière est louable. Car les règlements de compte ne sont pas dignes d’une nation civilisée, d’autant plus que les feymen (pléonexes) par exemple sont certes coupables, mais ils sont avant tout victimes d’un système qui les déborde: l’économie financiarisée planétaire imposés aux nations. Par conséquent, ces compatriotes doivent être traités avec humanité et dignité.
Une vie d’homme ne se résume pas une faute commise. Aussi, devons-nous éviter de jeter les coupables en pâture, à la vindicte populaire. En retour, les coupables doivent accepter d’être rééduqués pour leur réintégration dans la société.
Le pays ne gagne rien à détruire ses propres enfants. Ceux qui ont commis des délits et des crimes économiques ou autres pourraient être recyclés dans des tâches pouvant profiter à l’ensemble de la communauté.
Ce message concerne les Sardinards et les Tontinards qui doivent aussi cesser de conspirer contre leur propre pays en le dépouillant de ses précieuses ressources.
S’agissant des peines, l’Afrique devrait être plus créative, plus imaginative et trouver une alternative rationnelle à la prison occidentale, héritage de la colonisation.
Il ne faut jamais oublier que les individus qu’on envoie en prison ne sont pas que des voleurs, des détourneurs de fonds, des criminels, etc. Ce sont aussi des êtres humains qui ont une formation d’ingénieurs, de professeurs, de maçons, de médecins, d’administrateurs, de banquiers, de poètes, d’écrivains, etc…. Autant d’expertises, de trésors que la prison détruit, à tout jamais.
Nkolo Foé