Sorti du gouvernement le 2 octobre dernier, l’ancien ministre des enseignements secondaires Louis Bapès Bapès est un citoyen en sursis. Selon des renseignements proches des milieux judiciaires, le dossier de l’ex patron du MINESEC serait d’ores et déjà entièrement ficelé par le parquet du tribunal criminel spécial (TCS) et en cours d’exécution.
Même si son interpellation de 24 heures, en fin Mars 2014 avait laissé penser à une bonne partie de l’opinion que l’homme bénéficiait du soutien indéfectible de Paul Biya, nos sources précisent que rien de cela n’était exact.
Pour preuve, plus d’une semaine après son limogeage, des instructions, nous dit-on, viennent d’être données depuis le sommet de la pyramide, afin qu’aucun traitement de faveur ne soit accordé au justiciable Bapès, malgré son état de santé qu’on dit déclinant.
Ceci étant, il apparait donc qu’on court vers une arrestation plus qu’imminente de l’ancien ministre. A ce sujet, le quotidien La Nouvelle Expression N°4080 croit d’ailleurs savoir, dans son édition de ce mercredi 14 octobre 2015, que des cellules VIP seraient déjà entrain d’être secrètement aménagées à Kondengui.
Bapès était le principal ordonnateur de crédits au Minesec
Au lendemain de l’incarcération de l’ancienne secrétaire d’Etat aux enseignements secondaires, Catherine Eyenga Abena aujourd’hui décédée, de nombreuses voix s’étaient déjà élevées pour dénoncer la non-arrestation de Louis Bapès Bapès, considéré à juste titre comme l’unique dépositaire et le principal ordonnateur de crédits au Minesec -à l’époque des détournements.
Bien plus, avant son interpellation spectaculaire le 30 Mars 2014, et ce jusqu’au 28 octobre de la même année, date de sa première audition par un juge d’instruction du tribunal criminel spécial, toutes les enquêtes commises avaient, mystérieusement épargné l’ex chargé de mission du comité central du RDPC pour la Sanaga Maritime.
Encore que, sur les 26 accusés de l’affaire MINESEC, trois des plus proches collaborateurs de l’ancien ministre étaient déjà sous les verrous, il s’agit de : Madame Eboutou (ex contrôleur financier), Simon Rouly Mbila ex directeur des examens, des concours et de la certification et l’ancien directeur des enseignements secondaires Nicodème Akoa Akoa.