Actualités of Tuesday, 27 March 2018

Source: camer.be

Opération Epervier: Jean-Baptiste Bokam s'en prend aux journalistes

L’ex-secrétaire d’Etat auprès du Mindef dénonce une 'certaine presse' qui le vouait aux gémonies L’ex-secrétaire d’Etat auprès du Mindef dénonce une 'certaine presse' qui le vouait aux gémonies

L’ex-secrétaire d’Etat auprès du ministre délégué à la Défense (Mindef) chargé de la gendarmerie nationale, Jean-Baptiste Bokam, s’est presque présenté à Douala, le 23 mars 2018, dans l’attitude d’un héros de film de guerre, seul survivant à la fin d’un carnage. L’on s’y attend le moins, lorsque le président du conseil d’administration (PCA) de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC), sorti du gouvernement suite au réaménagement intervenu le 02 mars dernier, prend la parole à l’occasion d’une cérémonie de pose de la première plaque de l’immeuble-siège de la BICEC au quartier Bananjo à Douala.

A ses paroles, Jean-Baptiste Bokam ajoute des gestes, pour indiquer certainement à ceux qui l’ont «provoqué» qu’il est encore bel et bien en place. «Je voudrais dire à l’endroit de nos clients et de nos confrères que la BICEC est là, comme vous le constatez. Elle n’est pas partie, elle n’est pas perdue. Elle poursuit sa marche en avant, nonobstant les changements et transformations qu’elle pourrait subir dans un avenir plus ou moins proche (recherche d’un partenaire sur les volets financier et technologique, Ndlr)», déclare-t-il.

Peu après, le ton et la posture changent. «En tant que PCA, je voudrais dire que je suis là aussi, en dépit d’une certaine presse qui annonçait mon départ. Je suis encore là et je continuerai toujours en cette qualité, d’accompagner notre banque dans la voie de la réussite», conclut Jean- Baptiste Bokam. Les acclamations fusent alors de partout. L’orateur a tenu le parterre en haleine. Surtout qu’absent au Cameroun au moment de son départ du gouvernement, certaines voix ont indiqué que Jean-Baptiste Bokam était candidat à un asile politique dans l’Hexagone.

D’après des informations fiables, l’homme qui a atterri à l’aéroport international de Douala la veille de l’assemblée générale ordinaire de la BICEC était effectivement en provenance de la France où il aurait passé quelques semaines pour des raisons de santé. En annonçant son «retour triomphal», Jean-Baptiste Bokam croît avoir sonné le tocsin d’une «cabale montée» contre sa personne.