Depuis son arrestation le 14 juillet 2017, le Président de la CSTC Monsieur Zambo Amougou Jean Marie n’avait pas encore été entendu par le juge d’instruction du tribunal criminel spécial sur les faits qui lui étaient reprochés pour sa mise sous mandat de détention provisoire de 6 mois. Cela a été chose faite le Mercredi 30 Août 2017.
D’après nos sources, pendant 6 heures de temps dans le cabinet du juge Petéa, le syndicaliste va s’expliquer sur les chefs d’accusation de « Coaction de détournement de deniers publics, usurpation de titre, usage sans mandat des prérogatives du Directeur de la Maetur ». Très serein, Zambo Amougou Jean Marie continue à clamer son innocence et ne doute pas de l’issue favorable sur sa non culpabilité que devra finalement choisir le juge.
A titre de rappel, Zambo Amougou Jean Marie avait été happé très tôt à son domicile le 14 juillet 2017 par quelques éléments de la police judiciaire. Lors de son interpellation, les policiers lui avaient affirmé qu’ils avaient pour ordre de le conduire chez le juge d’instruction au tribunal criminel spécial.
Arrivé dans cette structure crée spécialement pour des cas de détournement supérieurs ou égaux à 50 millions de Fcfa, il ne sera pas entendu par le juge sur les faits qui lui sont reprochés. Très tard dans la nuit, appelé dans le cabinet du juge Pétéa, il sera informé de sa mise sous mandat de détention provisoire à la prison centrale de Kondengui.
Président de la plus grande centrale syndicale des travailleurs du Cameroun à savoir la CSTC et par ailleurs Conseiller technique à la Maetur (Mission d’Equipement et d’Aménagement des Terrains Urbains et Ruraux), le très populaire Zambo Amougou reste toujours égal à lui-même.
Sollicité pour ses conseils avisés même en prison, il reste un acteur important du dialogue social au Cameroun pouvant être utilisé dans la négociation en rapport avec la crise anglophone. Pour ce cas précis, n’oublions pas que la CSTC avait auparavant fait des propositions, qui, s’ils avaient été mis en pratique n’auraient jamais permis l’implosion du climat social dans ces deux zones du pays. Affaire à suivre.