Outre qu’il pourrait intéresser la justice pour sa gestion de la renationalisation de la Camerounaise des eaux (CDE), le parquet pourrait bien rentrer aussi dans son management à l’époque où il était Directeur général (DG) de la Cameroon water utilities (Camwater).
A cela s’ajoute cette information qui fait le buzz sur la toile : l’ancien ministre de l’Eau et de l’Energie est interdit de sortie du territoire nationale. Bak bientôt à Kondegui ? Pour l’instant nous n’en sommes pas là, mais les réseaux sociaux s’intéressent de très près aux articulations de l’après remaniement, où nous apprenons que Basile Atangana Kouna, a été arrêté à bord d’un vol de Turkish Airlines, au moment où il s’apprêtait à s’envoler le plus loin possible du Cameroun.
« Il s’est fait arrêter à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen en compagnie d’un enfant ». écrivait la semaine dernière un internaute. Le Messager n’a pu en avoir confirmation. Son passeport lui a aussi été retiré. Détenteur de plusieurs passeports, selon des sources policières, « ce n’est pas sa première fois de vouloir fuir le Cameroun. Il avait essayé de s’enfuir bien avant le remaniement ministériel du 2 mars 2018 »
Ces sources signalent que le domicile d’Atangana Kouna est actuellement placé sous haute surveillance. Le TCS s’intéresserait de plus près à son cas. Notamment dans l’affaire du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga qui aurait benéficié d’un financement d’environ 800 millions de dollars soit près de 400 milliards de FCFA.
Un expert proche du dossier reconnaît que « l’ex ministre camerounais de l’eau et de l’énergie, Basile Atangana Kouna en complicité avec d’autres membres du gouvernement et son administration aurait réalisé sur ce projet une surfacturation de plus de 350 millions de dollars ». Donc l’Etat du Cameroun aurait perdu près de 300 milliards de FCFA pour cause de surfacturation ! Les techniciens du ministère de l’eau et de l’énergie admettent que le Cameroun perdra beaucoup de milliards dans ce projet. Une source confie que cet argent – plus de 200 milliards FCFA -, qui découle des surfacturations est redistribué entre des officiels camerounais, chinois et français. Le cerveau de cette opération ne serait nulle autre qu’Al Capone.
Basile Atangana Kouna, né le 23 décembre 1956 à Mbalelon I dans la région du Centre au Cameroun, était ministre de l’Énergie et de l’eau depuis le 9 décembre 2009. Docteur en droit de l’université de Paris II et diplômé de l’Institut international d’administration publique de Paris (IIAP), la carrière de cet ancien conseiller municipal semble s’écrire désormais en pointillé carcéral, si les faits révélés en leur temps par des medias locaux venaient en définitive à être portés devant la justice.
On se souvient que le 17 février 2017, il se retrouve au centre du scandale tribal dit de « la liste de la honte » après avoir signé une liste additive d’admis pour la formation de techniciens et d’ingénieurs pour un projet national d’électrification par système solaire photovoltaïque constituée à 100 % des personnes originaires de sa région dont plus de 50% de son département d’origine.
Mais sous le renouveau, le scandale autant que la honte ne tue pas. Ce sont des marches pieds pour atteindre les hauteurs. La preuve ? BAK est Chevalier de l’Ordre national de la Valeur; Officier de l’Ordre national de la Valeur ; Commandeur de l’Ordre national de la Valeur; Médaillé d’honneur de Travail (Argent, Vermeil et Or).A ujourd’hui, le président national de l’Association des élites de Ngoumou (ASSEN) et également secrétaire général de l’Association de développement de la Mefou-et-Akono (ADEMAK) court le risque de l’opprobre, si sa prochaine destination n’est pas au Senat, ce fourre-tout présidentiel.