Les commerçants qui rechignent à ouvrir leurs échoppes, vont tout simplement voir leurs portes cadenassées dès ce 28 aout.
Depuis plusieurs mois maintenant, les régions anglophones sont en proie à de vives tensions qui aboutissent à la mise à feu des écoles, établissements scolaires, boutiques, biens publics entre autres, principalement dans les villes de Limbe et Bamenda. Du coup, les populations y vivent entre peur et colère et certains parmi elles, attendent sans autre choix le retour au calme. Surtout qu'au sein de cette partie du pays, il devient de plus en plus difficile de s'approvisionner, surtout depuis le retour des villes mortes.
Le délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Bamenda (CUB), Vincent Nji Ndumu a pour cela informé les commerçants des marchés du Nord-ouest qui rechignent à ouvrir leurs boutiques, que celles-ci seront tout simplement cadenassées si elles ne sont pas ouvertes dès ce lundi 28 aout. Une décision qui fait suite au stricte respect par les commerçants, de l'appel aux villes mortes lancé par les leaders du consortium tapis dans l'ombre, apprend-on du quotidien Le Messager du lundi 28 août 2017.
En effet, malgré le fait que l'appel aux villes mortes soit passé de tous les lundis à trois jours désormais, notamment de lundi à mercredi, la CUB a toujours ouvert les portails des marchés de la cité capitale du Nord-ouest. Mais c'est sans compter sur la "loyauté" des commerçants qui respectent, des fois malgré eux, le mot d'ordre de désobeissance civile lancé par le consortium considéré par le magistrat comme étant des "vendeurs de mirage".
Malheureusement c'est sans surprises que ces tenanciers de commerce refusent d'ouvrir leurs boutiques, sans doute animés par la peur de voir leur échoppes incendiées comme c'est le cas depuis un certain temps.
Au cours d'une rencontre avec les concernés le 26 août dernier au Palais des Congrès de Bamenda, le patron de la CUB a toutefois invité les commerçants à surmonter et vaincre leur peur. Et outre cet aspect, il leur a vivement conseillé d'envoyer impérativement leurs enfants à l'école dès le 4 septembre prochain. Une sortie du magistrat qui met ces derniers entre le marteau du consortium et l'enclume du patron de la municipalité, peut-on lire dans le journal.