Vendredi dernier à Yaoundé, le Ministre de la communication, Issa Tchiroma Bakary a dénoncé la prétendue dangerosité du Cameroun alléguée par certains médias.
Une campagne de dénigrement et de sabotage qui fait du Cameroun, le deuxième pays le plus dangereux au monde. Voici la réaction et la mise au point du gouvernement camerounais.
Depuis quelques temps, des médias se sont fait l’écho d’un prétendu rapport qui, d’après eux, aurait été rendu public par le Département d’État américain et le Council of Foreign Relations (le Conseil des Relations Étrangères), un organisme américain indépendant. Ledit rapport, toujours selon ces médias, aurait classé le Cameroun au deuxième rang des pays les plus dangereux au monde.
La rencontre du porte-parole du gouvernement avec la presse le 1er avril 2016 à Yaoundé avait donc but de dénoncer ces « allégations ». Pour donner du poids à ce démenti, le Ministre de la Communication a indiqué que « c’est d’abord du gouvernement américain lui-même qu’est venue la première réaction à cette grave allégation.
En effet, l’Ambassadeur des États-Unis au Cameroun, Son Excellence Michael Stephen HOZA, par un communiqué daté du 16 février 2016, démentait de façon catégorique les propos attribués au gouvernement américain par certains médias locaux et traitant de la question sécuritaire au Cameroun.
Selon ce communiqué, jamais le Département d’État ou le Council of Foreign Relations n’ont classé le Cameroun comme deuxième nation la plus dangereuse au monde. Pour l’Ambassadeur des Etats-Unis, parlant au nom du gouvernement américain, je le cite : « Le Cameroun est un pays de paix, en dépit des défis sécuritaires liés à Boko Haram ».
Toutefois, selon l’Ambassadeur, le gouvernement des États-Unis, conformément aux usages de la diplomatie américaine, a informé ses ressortissants de la situation sécuritaire prévalant dans les régions de l’Est et de l’Extrême-nord du Cameroun, et leur a demandé d’éviter autant que possible de s’y rendre tant que cette situation ne serait pas stabilisée.
L’Ambassadeur américain précise d’ailleurs qu’une telle pratique est courante dans son pays, dès lors qu’un risque quelconque se présente dans une région donnée à travers le monde ».
Issa Tchiroma Bakary a ajouté que « Nous pouvons donc nous mettre d’accord sur le fait que les États-Unis d’Amérique – qu’il s’agisse de ses institutions officielles ou des organisations de la société civile agissant à partir de son sol – n’ont opéré aucun classement relatif à une dangerosité spécifique au Cameroun et ceci, pour quelque raison que ce soit ».
Pour le Ministre de la communication, « Un tel classement ne saurait par conséquent exister que dans l’imagination de ceux qui ont entrepris de ternir l’image de notre pays, au nom d’un dessein qu’ils sont manifestement les seuls à connaître » et, poursuit-il, « Ce qui est en revanche constant – et le démenti du gouvernement américain a lui-même tenu à l’indiquer avec force – c’est que le Cameroun demeure une nation en paix, un pays stable où règnent les cultures de la tolérance, de la solidarité et de la concorde ».
Le porte-parole du gouvernement a rassuré les camerounais : Le Président Paul BIYA, a décidé de mener la guerre contre Boko Haram jusqu’à la victoire finale, « au nom de la souveraineté de notre pays et de la suprématie de l’ordre civilisationnel ».