Le ministère camerounais de l’Enseignement supérieur (Minsup) a récemment annoncé la disponibilité du chronogramme relatif à la fabrication et à l’acheminement des 500 000 ordinateurs promis gratuitement par le président Paul Biya aux étudiants des universités et des Instituts privés d’enseignement supérieur dans le pays. D’après une note d’information disponible sur le site Internet du Minsup, les travaux techniques de fabrication des premiers 80.000 ordinateurs ont débuté le 16 novembre 2017, et s’achèveront le 23 décembre 2017. Les ordinateurs seront ensuite transportés vers Yaoundé par avion, et arriveront le 27 décembre courant.
On apprend également de la note d’information ministérielle que le reste des 420 000 ordinateurs sera fabriqué en cinq phases de 100.000, 100.000, 100.000, 60.000 et 60.000 ordinateurs sur une période de cinq mois ; la durée de fabrication de 100.000 ordinateurs étant de près de 45 jours. Contrairement au premier lot de 80 000 ordinateurs, le transport des 420.000 ordinateurs restants se fera par bateau. D’après le Minsup, de Hong-Kong à Yaoundé, un bateau met 45 jours en mer. Enfin, pour ce qui est de la distribution, elle se fera au fur et à mesure de l’arrivée des ordinateurs au Cameroun aux étudiants biométriquement enrôlés par les soins des Vice-chancellors, Recteurs et promoteurs des Instituts privés d’enseignement supérieur. Les listes des bénéficiaires de chaque lot seront rendues publiques en fonction de la disponibilité des ordinateurs à Yaoundé.
Notons par ailleurs que ces 500 000 ordinateurs promis aux étudiants par le président camerounais Paul Biya seront fabriqués sur fonds chinois débloqués par Eximbank, par une société chinoise, en l’occurrence la Sichuan Telecom Construction Engineering Co., LTD et à Shenzhen (Chine). Une initiative souvent critiquée en interne, notamment pour deux raisons : D’abord, la délocalisation de la production qui ne bénéficie en rien à l’économie locale ou encore à un éventuel transfert de technologie. Ensuite, le fait que ce don représente un prêt de 75 milliards de F Cfa. Un montant assez élevé qui, de l’avis de plusieurs camerounais, aurait pu être injecté dans d’autres secteurs ou des initiatives plus urgentes que de distribuer des ordinateurs aux étudiants.