A mesure que les élections sont proches, face aux pressions des bailleurs de fonds (qui vont certainement encore financer les scrutins) qui réclament la tête des personnalités qui se sont rendues coupables de détournements de fonds, Etoudi a sorti récemment la liste des 108 élites du sud que devrait épingler le TCS.

Et pourtant, en 2021, voyant le danger venir, le ministre de l'Enseignement supérieur, Fame Ndongo, avait pour éteindre ce projet d'arrestation en grand nombre d'élites du sud, a initié un projet de rédaction de motion de soutien au chef de l’Etat. Il associe à cette initiative, plus de 500 cadres de la région.

Selon Remy Ngono, cette action avait permise de calmer l'affaire, car Biya fin politicien, avait su voir derrière cette manœuvre intelligente, une menace voilé adressée à Biya, dont le régime reposait en majorité sur les élites très tribalistes du sud...

"108 noms sont concernés. Au moment où je vous parle, beaucoup ont déjà reçu des lettres leur faisant comprendre qu'ils étaient interdits de sortie du territoire. Beaucoup savent qu'ils ne peuvent plus bouger. Certains ont des retraits de passeport en programmation. A côté de Biya, il y a eu beaucoup de manipulations. A côté de Biya, il y a eu beaucoup de détournements. A côté de Biya, il y a beaucoup de suspicions en ce moment", a révélé Remy Ngono.

"Pour calmer les ardeurs du président de la République, Fame Ndongo sentant s’approcher le tsunami, a initié un projet de rédaction de motion de soutien au chef de l’Etat. Il associe à cette initiative, plus de 500 cadres de la région...Le 20 janvier 2021, Fame Ndongo s'est précipité pour écrire une longue lettre de motion de soutien des élites du Sud à Paul Biya", ajoute le journaliste.

Maintenant, la question qui se pose, c'est, est-ce que Biya prendra le courage de scier la branche sur laquelle il est assis?

L'arrestation de ces élites si elle a lieu, n'est-elle pas une stratégie de Biya pour ouvrir la voie de sa succession à son fils? Des questions demeurent.