Propriétaire d’une nouvelle chaîne de télévision et membre d’un mouvement qui compte réécrire l’histoire de l’Afrique, Alain Foka ne chôme pas depuis qu’il a quitté RFI où il a travaillé pendant de longues années. Les comportements du journaliste, ses relations avec les dirigeants autoritaires africains poussent l’universitaire Fridolin Nke à douter de la sincérité de son combat panafricain pour la libération de l’Afrique. CamerounWeb vous propose l’intégralité de la sortie de Dr Nke.

Alain Foka et l’autre sont-ils des ordures ?
Alain Foka parle beaucoup. Il parle avec emphase et bien. Il s’agite pour – dit-il – que vive (ou meure, je ne sais vraiment pas) la Révolution africaine, pour le triomphe de l’Africain sur tous les autres, pour la Renaissance du Continent africain.

Mais je me méfie trop des comiques qui, ayant servi servilement l’abrutissement et la sauvagerie pendant des décennies, quoiqu’avec un talent indéniable, et s’étant empiffrés longtemps au service de la dictature, du néocolonialisme et de l’impérialisme le plus barbare, se découvrent subitement une âme révolutionnaire au soir de leur vie, et dont le comportement se caractérise par des épanchements patriotiques au crépuscule de leur vie professionnelle bien fournie.

Entre-temps, ils se la coulent douce avec les trésors accumulés, nourris grassement par une bonne pension et tous les avantages qui ont été rendus possibles grâce à leurs accointances maléfiques et leur compromission sournoise (comme certains faux opposants actuels). D’ailleurs, ils n’ont pas renoncé à arpenter les somptueux palais présidentiels des autocrates qui les « dépannent » en espèces sonnantes et trébuchantes ; ils n’ont pas cessé de se pavaner avec des tortionnaires décomplexés (Faure Ngassingbé dans le cas de celui qui nous occupe) en jouant quand même aux panafricanistes exemplaires…

En fait, ils sont sans scrupule : ils continuent de vivre de la torture et du pillage des Africains (en affichant un train de vie princier, dans les hôtels les plus huppés de la planète, et réalisant de grosses affaires juteuses avec l’argent du pillage de l’Afrique). Malgré tout, ils se permettent quand même de jouer aux sujets pleins de commisération (grande pitié) à l’égard des pauvres bougres Africains. C’est dire qu’ils sont même plus haineux, plus ensorcelés, plus dangereux, plus criminels que les dictateurs édentés qu’ils dénoncent du bout des lèvres.

Fort de ce qui précède, j’en conclus qu’Alain Foka fait montre sinon d’un cynisme raffiné, du moins d’un opportunisme déguelasse. Les observateurs les plus exigeants diront de lui qu’il est (je vais utiliser un mot tendre…) une « pourriture »! Comme un autre né-de-nouveau en politique (dont je renonce à prononcer le nom) qui devrait logiquement renoncer à ses prétentions présidentielles ridicules pour donner au Peuple, enfin, une véritable chance de Renaissance…
Fridolin Nké
Expert en Discernement