Le premier Forum international a été ouvert par le Premier ministre, chef du gouvernement mercredi à Yaoundé.

Ne plus avoir peur de la retraite. Depuis mercredi l’hôtel Mont Febe de Yaoundé accueille le tout premier Forum international sur la retraite dans la zone de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES). Les représentants des 15 pays membres participent à cet événement historique. Il s’agit de trouver des moyens d’assurer l’épanouissement et une meilleure qualité de vie aux retraités après une vie professionnelle bien remplie. Placées sous le haut patronage du président de la République, Paul Biya, les assises ont été ouvertes par le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang qui a tenu à manifester la satisfaction du chef de l’Etat pour la confiance accordée au Cameroun.

« Le président Paul Biya me charge de dire que le Cameroun est honoré d’accueillir le premier Forum international sur la retraite dans la zone CIPRES. Après 23 ans d’existence, le bilan de la CIPRES peut être considéré comme construit. La CIPRES a en effet contribué à la mise sur pied de l’organisme de sécurité sociale, de mieux gérer sur la base des mesures communes et d’une vision partagée », a expliqué Philemon Yang.

Pour le Premier ministre, la plupart des Etats sont engagés sur la voie de la modernisation de la couverture sociale à travers l’amélioration du fonctionnement de gestion de la retraite. « Sur cette question, les diagnostics ont été posés et les maux à l’origine du dysfonctionnement ont été identifiés. Nous devons maintenant proposer des solutions idoines pour la viabilité de la pérennité de nos régimes de retraite », a-t-il déclaré.

Parce que le passage de la vie professionnelle à la retraite est un événement brutal malgré toutes les précautions que prennent les uns et les autres, les ministres en charge des questions du travail, directeurs généraux des caisses nationales de prévoyance sociale, les experts des pays membres de la CIPRES, du Bureau international du travail et des organismes de prévoyance sociale réfléchissent pour rendre cette période agréable dans un contexte africain marqué par la précarité. « Nous allons approfondir l’analyse des facteurs et contraintes qui menacent la viabilité financière des systèmes de retraites au sein de la zone. Nous proposerons des approches et des stratégies pertinentes de réforme de retraites », a expliqué Innocent Makoumbou, secrétaire exécutif de la CIPRES.

Le but étant d’accompagner le retraité psychologiquement et socialement à travers des ateliers pouvant lui permettre d’aborder positivement cette période. Pour mémoire, la CIPRES est chargée notamment de fixer les règles communes de gestion, et d’instituer un contrôle de la gestion des organismes de prévoyance sociale. Les travaux s’achèvent demain.