• Djamel Belmadi est loin d’être oublié après sa dernière communication
• Il est lapidé de tous les côtés
• Mathias Eric Owona Nguini lui envoie une grosse frappe dans la figure
Le sélectionneur algérien Djamel Belmadi n’est pas encore sorti de l’auberge. Sa récente déclaration irritante a mis tous observateurs en rogne. Tour à tour, journalistes, sportifs, universitaires, présidents, analystes, etc. lui rabattent le caquet. Le vice-recteur à l’université de Yaoundé I, Mathias Eric Owona Nguini demande à son tour à l’entraineur maghrébin de respecter le Cameroun.
Il lui a adressé une longue note pour lui rappeler les vraies valeurs sur lesquelles repose le football et dont la plus grande est le fair-play, le respect de la dignité humaine, l’esprit de compétition et la faculté à garder son sang-froid, même dans la défaite.
Djamel a failli à tous ces principes, lui qui déclaré : « Je n’ai pas pu rester indifférent en le [l’arbitre] voyant confortablement assis dans les salons de l’aéroport à boire un café et un millefeuille, j’ai vidé mon sac. Je voulais en découdre avec lui. Bakary Gassama est un hagar […]. On ne laissera plus jamais deux, trois personnes conspirer contre nous. Aucun arbitre ne viendra mettre à mal tout un pays. Je ne dis pas qu’il faut le tuer. Mais on ne va plus accepter ce genre de situation ».
Découvrez l’intégralité de la note adressée par le vice-recteur à l’université de Yaoundé I, Mathias Eric Owona Nguini.
Cher Djamel Belmadi, je vous ai connu comme joueur (PSG, OM, Celta Vigo, Fennecs d’Algérie), un joueur honnête. Je vous ai apprécié comme coach qui a redonné à El Djazair sa fierté sur l’échiquier footballistique des nations africaines. Avec maestria, vous avez reconstruit une équipe devenue moyenne des Fennecs du désert, en redorant le lustre. Il faut le reconnaitre, ces Fennecs ont développé un jeu attrayant et chatoyant avec une grande maitrise technique et un vrai savoir-faire tactique.
Cette équipe a fait l’admiration de toute l’Afrique même dans les nations les plus capées d’Afrique comme l’Egypte, le Cameroun, le Ghana ou le Nigeria. C’est cette magnifique équipe qui a battu le Sénégal en finale de la Can Egypte 2019 avec un but de Bagdad Bounedjah. Sous votre direction, les joueurs algériens ont confirmé comme Guedioura, Mandi, Slimani, Feghouli, ou M’Bolhi, Mahrez, Bennacer ou Belaili.
Ils ont connu une impressionnante série d’invincibilité (une trentaine de matchs) jusqu’à leur défaite pendant le premier tour de la CAN devant le Nzalang Nacional de la Guinée Equatoriale. Quelle n’est pas ma surprise de vous entendre plastronner sur le fait que vous n’êtes pas Africain ! Si je suis d’accord avec vous que l’Afrique cardinale est fondamentalement nègre, on ne peut perdre de vue que l’histoire multimillénaire a aussi façonné une Afrique blanche et une Afrique métissée. Être arabo-berbère n’interdit pas d’être aussi Africain.
Être maghrébin ne saurait occulter que ces terres d’Afrique du nord jusqu’aux temps de Numidie, de Maurétanie et de Carthage furent de manière dominante noires, ceci malgré la présence de berbères. Vous le grand vainqueur de la CAN 2019, reniez aujourd’hui l’Afrique qui vous a donné vos lettres de noblesse d’entraîneur ? Vous ne seriez donc Africain que quand il faut venir gagner la CAN ? Ne seriez-vous donc qu’un Arabe venant conquérir des trophées en méprisant ses concurrents "africains", c’est-à-dire noirs ? Je n’ose le croire malgré vos déclarations intempestives qui confinent à une rhétorique non seulement racialiste mais ouvertement raciste.
Votre part obscure est clairement apparue quand vous avez rencontré l’échec (piteuse débâcle à la CAN 2021, qualification plus que laborieuse face au Burkina Faso au premier tour des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022, élimination dramatique face au Cameroun qui à 20 secondes de la fin du barrage retour pour la Coupe du monde, vous a ramené de Doha à Blida.
Vous êtes un mauvais perdant infernal, un irascible geignard qui n’assumez rien dans vos échecs. C’est la faute du vent, c’est celle du soleil, voire celle de la pelouse et très souvent celle de l’arbitre. En fait, avec vous, le vent, le soleil, la pelouse et les arbitres ne sont importants que quand vous perdez. Lorsque vous gagnez, c’est grâce à votre coaching, à votre jeu ou votre équipe. Il y a bien souvent de la mauvaise foi. Le stade de Japoma à qui vous avez attribué la responsabilité de votre échec à la CAN 2021 fut aussi l’arène de votre première victoire de l’Algérie face au Cameroun en match de compétition.
Au moment de cette victoire, on ne vous a plus entendu parler de la pelouse de ce stade de Japoma. Depuis la fin traumatique du mythe de l’invincibilité des Fennecs à Blida, vous ne cessez de vilipender l’honorable Bakary Gassama jusqu’à le livrer à la vindicte de supporters fanatiques parce qu’il aurait délibérément faussé le match capital du barrage retour entre les Fennecs d’Algérie et les Lions indomptables.