• La rareté des produits pétroliers frustre la population

• Tout le monde crie haut et fort à l’aide

• Le gouvernement a commencé par les écouter

Au Cameroun, il y a une pénurie de carburant qui inquiète plus d’une personne. Ces derniers jours principalement, les motocyclistes et automobilistes tiennent leur tête entre les mains. Les produits pétroliers sont rares et les prix sont en hausse.

Face à cette situation alarmante, décriée par les citoyens et d’autres observateurs de la scène politique camerounaise, les pouvoirs publics n’ont pas d’autre choix que d’intervenir avec des décisions, mêmes temporaires, pour apaiser un peu les cœurs.

A Yaoundé (capitale politique du Cameroun) par exemple, l’approvisionnement en carburant des habitants est devenu un problème, comme dans la plupart des localités. Mais encore, là où le bât blesse, c’est que certaines stations-services font économie des produits pétroliers pour probablement les vendre une autre fois, lorsque le prix sera un peu plus élevé.

Aux clients qui viennent s’en procurer, les pompistes de ces stations-service disent qu’il n’y a pas de carburant. Très rapidement, ce caractère incivique, cupide et non constructif a été signalé et c’est arrivé aux oreilles des membres du gouvernement.

Immédiatement, comme le renseigne le site d’informations Actu Cameroun, le délégué départemental du Commerce du Mfoundi, Zambo Manga Joseph Pierre a mis sous scellés la station-service de Belibi qui fait partie des stations qui affichent ce comportement.

« Alors que le gouvernement du Cameroun apporte une solution durable à l'approvisionnement en carburant des habitants de Yaoundé, certaines stations-service économisent du carburant et disent aux clients qu'il n'y a pas de carburant. Par conséquent, les autorités scellent les stations », peut-on lire sur le compte Twitter de la Cameroon Radio Television (CRTVweb).

Pénurie d'essence, les Camerounais tiennent le coupable

Depuis des heures maintenant, il n’y a plus de carburant à la pompe dans plusieurs localités. Les rares stations qui continuent par vendre les produits pétroliers sont débordées de personnes, une situation qui mécontente les populations dans le besoin pour démarrer leurs engins et les observateurs nationaux.

L’avocat camerounais Amédée Dimitri Touko est intervenu sur la question, pointant du doigt le gouvernement « incompétent » et les « bandits » qui dirigent le pays.

Dans le communiqué du ministère camerounais de l’Eau et de l’Energie dirigé par Gaston Eloundou Essomba, il est expliqué qu’il convient « de faire observer que ces perturbations sont dues principalement à l’importance de l’enveloppe de la subvention des prix à la pompe qu’il faut effectivement mobiliser en temps réel pour assurer les importations de produits pétroliers. Pour le seul mois de juin, cette subvention s’élève à 80 milliards de francs CFA et pour tout le semestre de l’année en cours, à 317 milliards de francs CFA ».

Amédée Dimitri Touko vomit sur cette explication. Elle ne passe pas à ses yeux. L’avocat décrit le communiqué ministériel de tordu : « Ce pays est pris en otage par une armée de bandits, incompétents… Un communiqué bancal, sorti du Cabinet d’un ministre de la République, bourré de fautes, nous renseigne sur la dimension réelle du marasme camerounais. Ces gens doivent être chassés », a écrit Amédée Dimitri Touko, mardi le 12 juillet 2022 sur sa page Facebook.

Comme le rappelle le média Actu Cameroun, l’augmentation des subventions des prix des carburants passées de 100 milliards de francs CFA en 2021 à 625,4 milliards de francs CFA en 2022, se présente clairement comme un gros fardeau pour les caisses publiques.