Le congrès électif du PCRN n’aura plus lieu à Kribi comme prévu. Le sous-préfet de Kribi 2 a rapporté le récépissé qui autorisait l’évènement. Pour justifier sa décision, l’autorité administrative évoque des crises internes au PCRN. Le 24 novembre, le parti vert a fait un communiqué dans lequel il indique que le sous-préfet a reçu d’énormes pressions.
« Annoncé depuis un an à l'issue du 2ème Congrès extraordinaire de NGAOUNDERE, environ une semaine après le retentissement de la conférence de presse de lancement de l'événement à Yaoundé, nous apprenons de sources bien introduites que le Sous-préfet de Kribi II, a reçu d'énormes pressions politiques et administratives assorties d'une instruction ferme de rapporter le récépissé de déclaration de manifestation publique déjà délivré », indique la note.
La décision du sous-préfet a choqué l’avocat et défenseur des droits humains Akere Muna. Il indique qu’il ne revient pas au sous-prefet de prendre partie dans cette affaire. Seule la justice devrait départager les différents protagonistes.
« En tant qu'avocat, je ne peux pas rester silencieux après avoir lu l'annulation du congrès du parti politique PCRN. C'est inquiétant. Les autorités locales leur ont donné l'autorisation de tenir le congrès, faisant preuve d'équité et de bonne foi. Il est évident que quelqu'un a clairement influencé cette interdiction. Le pire, c'est qu'elle va à l'encontre du principe de séparation des pouvoirs. L'interdiction elle-même mentionne que la question est actuellement traitée par un tribunal. Si quelqu'un n'est pas satisfait du dirigeant actuel du PCRN, il devrait suivre les procédures appropriées et demander une suspension temporaire jusqu'à ce qu'un jugement définitif soit rendu. Cette action partiale de l'autorité administrative n'est pas seulement frustrante, elle anéantit aussi nos espoirs de voir l'État de droit régner dans notre pays. Il y a de quoi faire perdre la foi même au plus fou des croyants ! », a-t-il déclaré.