Pendant que Cabral Libii s’active comme un pompier en pleine canicule pour prouver qu’il est bel et bien le capitaine légitime du navire PCRN, le ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, lui, reste droit dans ses bottes. Et quelles bottes ! Voici son argumentaire en quatre actes:
1. Il jure sur l’autel de la bureaucratie qu’aucune décision de justice (Cour d’appel incluse) ne lui a jamais notifié que Cabral Libii était le président du PCRN. Pas un papier, pas un fax, pas même un message vocal sur WhatsApp.
2. Pour lui, si Cabral Libii pense que Robert Kona joue les présidents en kit, il n’a qu’à aller le chercher devant les tribunaux. Après tout, c’est là que se règlent les conflits… en théorie.
3. Le ministre persiste : aucune décision de justice n’a jamais officiellement sacré Libiih à la tête du PCRN. Et depuis l’annulation du congrès de Kribi, son mandat, selon lui, est aussi expiré qu’un yaourt oublié au fond du frigo.
4. Pendant ce temps, Robert Kona, lui, a été élu lors du Congrès de Kaélé. Et, divine surprise, ce congrès n’a jamais été annulé par un tribunal, ni même contesté par le camp Libiih. Du béton armé, selon Atanga Nji.
- Un combat qui ne fait que commencer…Mais alors, pourquoi cette fixation sur Libiih ? Atanga Nji aurait-il un agenda caché ? Beaucoup au PCRN le pensent. Certains vont jusqu’à dire qu’il manie la mauvaise foi comme un chef d’orchestre dirige son symphonique. Car, jusqu’à preuve du contraire, quatre décisions de justice interdisent à Kona de se pavaner comme président du PCRN. Alors, de quoi parle exactement Atanga Nji ?
- La vraie question : Que vaut vraiment cette guerre d’étiquettes ? Beaucoup d’analystes s’interrogent sur la capacité de nuisance de celui qu’on surnomme "l’homme des abeilles". Un leader politique, ce n’est pas qu’un nom sur un papier, c’est d’abord des idées et des programmes.
D’ailleurs, ailleurs, on change de parti comme de chaussettes et les alliances politiques se font et se défont comme des repas du dimanche. Alors, pourquoi Cabral et n’activerait-il pas un plan B en "louant" un parti politique comme en 2018 ? Après tout, l’important, c’est d’être dans la course…