Actualités of Tuesday, 14 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Palais de justice lourdement armé, routes barrées : Nissack et Fogue comparaissent ce mardi ; les prochaines heures sont décisives

Ils vont comparaitre ce mardi devant le juge de l'habeas corpus du tribunal de grande instance Ils vont comparaitre ce mardi devant le juge de l'habeas corpus du tribunal de grande instance

C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire des otages politiques du régime RDPC. En effet, les marcheurs pacifiques du MRC détenus à la prison centrale de Yaoundé comparaissent ce mardi 14 février 2023 devant le juge de l'habeas corpus du tribunal de grande instance du Mfoundi/ Yaoundé/ centre administratif.

On annonce la présence de Bibou Nissack, Alain Fogue et des autres prisonniers du MRC de Maurice Kamto qui se rendra également sur les lieux de la comparution. "Les alentours du palais de justice lourdement armés. Les routes également barrées", rapportent nos journalistes sur les lieux.

Après avoir dûment déclaré leurs manifestations publiques du 20 septembre 2020 devant les autorités administratives compétentes à travers le pays, ces militants avaient pacifiquement marché sans armes ni casses pour exiger :

1- la fin de la guerre civile dans les régions anglophones du pays par l'organisation d'un vrai dialogue inclusif ;
2- l'audit de la gestion kleptocratique de la Can total 2019 / 2022 ;
3- la révision consensuelle du code électoral ;
4- et pour dire non à la succession de gré à gré au sommet de l'Etat.

Mais par vengeance politique et sur ordre du régime, ils avaient été arbitrairement arrêtés, torturés et illégalement jugés (voir avis du groupe de travail des nations unis sur la détention arbitraire de septembre 2022) puis condamnés à de très lourdes peines de prison ferme devant les juridictions militaires.

Bon à savoir, leurs camarades, condamnés pour les mêmes faits et détenus à Douala ont essuyé le rejet de la demande de leur libération par le juge de l'Habeas Corpus du tribunal de grande instance du Wouri/ Douala récemment.

Les avocats du collectif Me Sylvain Soup qui les défend, ont fait appel de ladite décision.