Felix Nguele Nguele juge peu probable la présence de « terroristes » séparatistes dans la ville d’Ebolowa, la capitale régionale.
Des opérations spéciales de police et l’intensification du renseignement prévisionnel n’ont encore relevé aucun indice concret » , rapporte le gouverneur dans un communiqué du 15 mars dernier. Si cette présence supposée de séparatiste « reste sujette à caution » , le gouverneur appelle toutefois la population à être vigilante et à « dénoncer tout suspect » .

Des rumeurs sur la présence de séparatistes dans la région natale du chef de l’État ont été amplifiées à la faveur de violences enregistrées dans la grande ville du sud dans la nuit du 9 au 10 mars dernier. D’après un récit du gouverneur Nguele Nguele, il s’agit juste d’une « scène de bagarre générale entre les membres de la famille Oyono et les frères Nlom » qui s’est déroulée dans un village en périphérie de la ville. Selon le gouverneur, c’est à la suite de cette bagarre générale qu’est apparue sur les réseaux sociaux une vidéo montrant deux personnes avec des oreilles tranchées. Des marques de violences qui ne sont pas sans rappeler les sévices que les séparatistes infligent aux populations dans les régions en crise du Nord-Ouest et du SudOuest. C’est en effet dans ces régions que sévit une guerre séparatiste depuis 2017.

Plusieurs fois, les combattants sécessionnistes ont tenté de porter le conflit hors de ces deux régions, notamment dans les régions frontalières de l’Ouest et du Littoral. Des attaques meurtrières ont cependant été enregistrées dans la région de l’Ouest contre des positions de l’armée, mais aussi contre des villages. Idem dans la région du Littoral où les séparatistes ont déjà attaqué des villageois dans les grandes plantations du département du Moungo.