Au Cameroun, obtenir sa carte nationale d’identité, relève du miracle. Les citoyens les plus malchanceux attendent depuis presque 10 ans la délivrance de leur document d’identifications. Ils sont contraints de se déplacer avec des récépissés qui n’ont pas la même valeur qu’une CNI. Cette situation qui désole de nombreux camerounais, un opposant compte y mettre fin. En janvier 2023, l’opposant Lavoisier Tsapy entend s’engager en faveur de ses compatriotes dont les CNI sont toujours bloquées.
"Je voudrais annoncer à tous nos citoyens que j’ai créé le mouvement ‘’un citoyen, une carte nationale d’identité’’. A partir de janvier 2023, ce mouvement va entrer en activité pour permettre aux citoyens de jouir de leur droit de posséder une carte d’identité. On va expliquer à l’Etat son rôle régalien. On le lui a donné et il est aussi obligé de donner ces cartes d’identité. Tous ceux qui ont les récépissés prorogés, si en 2023, vos cartes ne sont pas sorties, nous allons nous organiser pour amener l’Etat à vous donner les cartes nationales d’identité », a déclaré l’avocat sur Equinoxe Tv.
Selon le journal L’Indépendant, le secteur de la CNI fait partie des domaines les plus corrompus au Cameroun.
Le secteur du Transport routier (péage, pesage, prévention routière par les agents du MINTRANSPORTS, permis de conduire, visite technique…) occupait le premier, suivi du secteur des Affaires foncières (double vente de terrain, établissement de titre foncier, frais d’huissier et de géomètre, arnaques dans les sous-préfectures, honoraires des notaires…).
Venait ensuite le secteur des Forces de maintien de l’ordre (contrôle routier, prévention routière, établissement de CNI et du Passeport, gardes à vue abusives…) ; le secteur des Finances (Trésor, Impôts, Douane…services centraux et décentralisés) ; celui de la Justice (corruption des Magistrats, certificat de nationalité, casier judiciaire, lenteurs…) ; celui du Commerce (faux contrôles et arnaque par les agents du MINCOMMERCE) ; le secteur des Communes (établissement des actes de naissance, harcèlement par la police municipale) ; celui de l’Éducation (gestion des fonds d’APEE, recrutements, concours, intégration des enseignants, doubles salaires, faux enseignants, faux diplômes, budget de fonctionnement alloué aux directeurs, abandon de poste…) ; le secteur des Forêts (exploitation abusive de la forêt) ; et enfin celui de Secteur de la Santé (certificats médicaux, vente des médicaments, détournement des malades .