Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a été maintenu hier dans son hôtel à Douala par les éléments des forces de maintien de l’ordre. Pour l’empêcher d’aller dédicacer ses livres. Les usagers de la route de la capitale économique ont vécu un véritable calvaire, avec une ville totalement paralysée.
Vallée Bessengué à Douala hier mercredi 1 er décembre 2021, il est 8h. Le soleil qui s’est levé très tôt darde ses rayons sur la ville et la chaleur commence à se faire menaçant. La ville est déjà réveillée et les habitants se pressent, chacun pour se rendre à son lieu de travail. Devant l’hôtel La Vallée des Princes situé au lieu-dit Vallée Bessengué, un quartier de la ville de Douala, c’est une ambiance toute particulière qui se déroule ici.
Les hommes en tenue par plusieurs dizaines ont envahi l’entrée de cet établissement hôtelier. Policiers, gendarmes arme au point sont placés le long du portail d’entrée et filtrent le passage. Les uns matraque en main, les autres avec leur arme de service font des va et vient ici. En fait, ils sont répartis en groupuscules pour assurer la veille.
En fait, leur présence en ce lieu suscite la curiosité des passants. Les conducteurs de ‘motos et tous les automobilistes qui ralentissent pour savoir ce qui se passe, sont rapidement éconduits par les agents des forces de l’ordre en faction. D’ailleurs c’est toute la rue qui est assiégée. Depuis le feu rouge Bessengué jusqu’à Mobil Bonakouamouang, les policiers et gendarmes sont en nombre importants. Bref, un peu plus qu’on a l’habitude de voir. Ce qui inquiète les riverains qui s’interrogent sans réponse.
Devant l’hôtel, deux camions lance eau généralement baptisé «Mamiwata» prêts à intervenir en cas de pépin sont stationnés. Le vrombissement du moteur est perceptible et indique que quelque chose se prépare en ce lieu. Pour entrer à l’hôtel, il faut montrer pattes blanches. Surtout réussir a persuadé le dispositif sécuritaire en place. Plusieurs clients de l’hôtel et certains personnels n’ayant pas de badge de service ont été interdits d’accès.
En fait les éléments de force de l’ordre ont déclaré de fait la fermeture de l’hôtel qui est pourtant ouvert et fonctionnel. .«J’ai même peur de sortir. C’est avec mon badge que je suis entrée. Le service est paralyse. J’ai peur de ce qui se passe la», déclare l’une des employés de l’hôtel rencontré par le reporter de La Nouvelle Expression. «Ça c’est du jamais vu. Comment un pays peut fonctionner comme ça. Ça fait pitié» poursuit cette dernière qui s’empresse de ranger ses affaires. Regardez même comment l’hôtel est sec. C’est incroyable ce qui se passe là», se plaint-elle.
Maurice Kamto
En effet selon des informations, le déploiement des forces de l’ordre observé devant l’hôtel Lewat situe à la Vallée Bessengué et le long de cette voie est justifié par la présence de Maurice Kamto, le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Arrivée à Douala la veille c’est-à-dire dimanche 30 novembre 2021 pour la dédicace de deux de ses ouvrages couple d’une soirée de poésie au restaurant la Chaumière à Bonapriso. Maurice Kamto a été séquestré à l’hôtel.
Le dispositif de sécurité observé avait pour objectif de l’empêcher de se mouvoir. La cérémonie de dédicace étant prévue à 15h. C’est très tôt la veille que les bidasses ont envahi les lieux pour l’empêcher de réaliser l’objet de sa mission à Douala. Le dispositif sécuritaire qui a sérieusement perturbé la circulation des usagers de la route a été maintenu pendant des heures.
Surtout que la circulation a été orientée sur un seul côté du boulevard de la République plus précisément au niveau de Mobil Bonakouamouang Au moment où nous allions sous presse il était près de 22 h: q le dispositif sécuritaire était encore visible. D’après certains responsables de l’hôtel qui a hébergé Maurice Kamto, le dispositif sécuritaire observé hier devant cette infrastructure s’est mis sur pied depuis la veille. «Dés que Maurice Kamto est arrivé à l’hôtel, quelques heures après, la police a envahi l’hôtel», explique ce dernier.
La chaumière quadrillée
En plus de l’hôtel la Vallée des Princes, Le restaurant La Chaumière, ce temple de la culture qui accueillait cette cérémonie culturelle et artistique a été aussi quadrillé par la police. «Ces derniers ont investi les lieux tout en sommant tous les clients de partir. Je n’ai pas compris ce qui s’est passé. J’ai cherché à rencontrer le sous-préfet qui m’a fait comprendre qu’on n’a pas d’autorisation et qu’il était prévu une manifestation politique chez moi. La chaumière ne peut pas prendre plus de 300 personnes», s’exclame Sam Mbaka, le président national de l’Afp et propriétaire de cet espace.
Toute la journée le restaurant est resté fermé sur la supervision des éléments de force de l’ordre. Devant cette institution basée à Bonapriso, en plus des bidasses, deux camions et des dizaines de policiers étaient en faction en ce lieu. Ce qui a choqué plus d’un.