Dans son enquête approfondie, Jeune Afrique retrace le parcours de Bernard Okalia Bilai, révélant 39 années d'expérience dans l'administration territoriale. Selon le magazine, sa carrière a débuté en 1993 dans un contexte particulièrement tendu à Douala, alors secouée par la contestation post-électorale de 1992.
Le magazine panafricain souligne notamment le rôle crucial d'Okalia Bilai lors des "émeutes de la faim" de 2008 à Douala. D'après Jeune Afrique, c'est sa gestion de cette crise qui lui aurait valu sa promotion au poste de gouverneur du Sud-Ouest en 2012.
Concernant Adolphe Lele Lafrique, Jeune Afrique dévoile un parcours différent mais tout aussi significatif. Fils d'administrateur civil, il a gravi les échelons depuis la cellule juridique du ministère de l'Administration territoriale jusqu'au poste de gouverneur du Nord-Ouest, révèle le magazine.
Point particulièrement marquant relevé par Jeune Afrique : Lele Lafrique a dû adapter son approche face à la crise anglophone. Le magazine rapporte qu'initialement partisan du dialogue, il a dû se ranger derrière une ligne plus dure, devenant une cible des séparatistes. Selon l'enquête, il aurait même échappé à un attentat en mars 2020 à Bamenda, ce qui l'oblige désormais à se déplacer sous haute protection militaire.