Malgré les efforts, des disparités importantes existent encore la Femme et l’Homme.
À quelques jours de la célébration de la Journée internationale de la Femme édition 2017, Intégration s’attarde sur la parité femme-homme au Cameroun. Dans un article publié ce 6 mars, le journal renseigne que notre pays loin des standards internationaux en la matière. Le rapport sur l’état de population établi en 2014 par le Bureau central des recensements et des études sur la population souligne que «l’égalité de genre est encore loin d’être acquise ; d’où la nécessité d’axer davantage la recherche sur les facteurs structurels à l’origine des inégalités fondées sur le sexe, notamment les normes et comportements sociétaux discriminatoires vis-à-vis des femmes».
Deux ans plus tôt, indique le journal, « avec environ 51 % de femmes de sa population totale, le pays occupait encore le 138e rang sur les 187 pays sur le classement de Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) relatif à l’indice d’inégalité du genre (IIG). Selon ce rapport, «Malgré les efforts considérables qui ont été consentis, les mesures réglementaires semblent d’une relative inefficacité dans la lutte contre les inégalités. Sur le plan pratique, les problèmes de discrimination liés au sexe demeurent un phénomène récurrent qui inhibe l’action d’une bonne partie des femmes dans le développement de leurs compétences».
Notre confrère note «qu’il s’agisse des domaines tels que la politique, l’administration, les élections, le gouvernement, l’armée, etc. la présence effective de la femme reste insignifiante. Son implication par exemple lors des élections le démontre à suffisance. Lors des dernières élections en 2011, le nombre de femmes inscrites sur les listes était de 3 537 047 sur 7 525 532 électeurs soit 47%. Une nette augmentation comparée à 2007 où les chiffres s’élevaient à 4 940 203 pour une participation féminine de 1729 563 soit 35%».
D’autres chiffres donnent plus d’ampleur à ces disparités. Une enquête menée en 2008 révèle que «dans les services centraux de trente-quatre départements ministériels, 4 935 postes de responsabilité, allant du rang de ministre et assimilé à celui de chef de bureau et assimilé ont été identifiés. Sur les 4 935 postes disponibles, 3 565 sont effectivement occupés, soit 72,24%. Les hommes occupent 74,89% desdits postes contre 25,11% pour les femmes.
L’analyse par poste de responsabilité montre que les femmes sont confinées à des postes de chef de bureau (34,86%), de chef de service (27,81%) et de sous-directeur (21,17%)…« Sur l’ensemble des magistrats, les femmes ne représentent que 24,3% des effectifs. Elles sont encore moins représentées par poste de responsabilités. Elles représentent : 14,7% de présidents de tribunaux de 1re et de grande instance; 10,0% de procureurs généraux ; 2,8 % de Procureurs de la République; 9,1% de présidents de cour d’appel et 10,5% de conseillers à la Cour suprême», écrit l’hebdomadaire.