Prévue à 11h, c’est avec quinze minutes de retard que s’est ouverte la deuxième session ordinaire de la 9ème législature de l’Assemblée nationale. Conduite par le président de la Chambre, le «très honorable» Cavaye Yeguié Djibril, la séance plénière d’ouverture a vu la participation de membres du gouvernement, au rang desquels les ministres de la Justice garde des Sceaux ; de la Promotion de la Femme et de la Famille ; des Forêts et de la Faune ; des Sports et de l’Education physique, etc. Dans le box réservé aux membres du gouvernement, l’on relève également la présence du secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Jean Nkueté ; le ministre secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh ; et le directeur du Cabinet civil de la présidence de la République, Samuel Mvondo Ayolo. Ce dernier va s’entretenir de longues minutes avec des élus à la fin de cette plénière d’ouverture.

Après avoir constaté les absences et tenu compte des pro- curations, le président de l’Assemblée nationale (Pan) va constater que le quorum permet à la Chambre basse de valablement délibérer ; ce après quoi, il va se lever et prononcer son discours d’ouverture. Laïus qui va commencer par un rappel qui n’a pas échappé aux cercles politiques de la République : «au regard du calendrier constitutionnel, la session qui s’ouvre est la dernière du genre pour la mandature en cours», a souligné d’un grand trait le Pan. En effet, l’actuel mandat des députés a débuté en septembre 2013 et s’achève cette année. Selon des dispositions pertinentes de la loi électorale, notamment l’article 148, «l’Assemblée nationale se renouvelle intégralement tous les 05 ans. L’élection a lieu au plus tard 40 jours avant l’expiration du mandat des députés» ; tandis que l’article 86 dispose que «le corps électoral est convoqué par décret du président de la République. L’intervalle entre la publication du décret convoquant le corps électoral et la date fixée pour le scrutin est de 90 jours au moins». Dans les faits, les électeurs doivent être appelés aux urnes au plus tard le 21 juin prochain.

LIRE AUSSI: Affaire d’héritage: désillusion pour Akere Muna, la justice donne raison à Ama Tutu

En attendant, Cavaye Yeguié Djibril a appelé les «honorables députés» à rester concentrés sur leurs devoirs d’élus au cours de cette session. Cependant, son discours avait des allures d’au revoir : «à ce sujet, il est loisible de constater que cela n’enlève rien à la chaleur et à la convivialité qui ont toujours caractérisé nos retrouvailles», a déclaré le Pan avant d’ajouter : «vous vous en doutez, depuis fort longtemps déjà, nous avons appris à cultiver le vivre-ensemble dans cet hémicycle, au-delà de nos différences, de nos divergences ou de nos convictions». Dans une voix égale, sans émotion particulière, le député Rdpc du Mayo Sava (région de l’Extrême-nord), a conclu cette séquence séparation par une note d’encouragement et d’espoir : «je vous félicite et vous encourage à aller de l’avant. Soyons en cela des modèles dans nos circonscriptions respectives».