Actualités of Monday, 21 April 2025
Source: Le Zénith n°539 du 21 avril 2025
Selon le code civil camerounais, « un bien acquis avant le mariage reste unique à son propriétaire ». Cette disposition qui reste malheureusement méconnue par la majorité dans notre pays, pousse certaines personnes après le décès de l’un des conjoints ou en cas de divorce, à de mauvais agissements.
Si on s’en tient aujourd’hui du nombre de procès de divorces qui sont inscrits auprès des tribunaux dans notre pays, on a l’impression que le gens ne se marient plus par amour, mais plutôt par intérêt. Toute chose qui provoque souvent une onde de choc entre les belles familles après la séparation des deux conjoints, au sujet du partage des biens. Seulement, quel qu’en soit le régime matrimonial pour lequel l’homme ou la femme a opté, le code civil camerounais précise à cet effet que : « L’époux qui a acquis le bien avant le mariage reste l’unique propriétaire ».
Malheureusement dans notre société, une fois que l’acte d’état civil est signé par le maire, l’homme ou la femme se met à ouvrir les yeux sur les avoirs obtenus avant la signature dudit document. En effet, agissant parfois par recommandation de leurs familles, certains conjoints ont toujours tendance à écourter la vie à leur conjoint ou encore à se lancer dans toutes sortes de pratiques pour s’accaparer des biens et autres avoirs de X ou Y.
Fustigeant les comportements de certains couples, un conseiller juridique qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat souligne que : « en cas de prononciation du divorce, si les deux partenaires avaient opté pour les biens communs, ceux-ci ont l’obligation de se partager les biens qu’ils ont obtenus à partir du jour qu’ils ont signé leur acte de mariage. Maintenant, si le couple a eu des enfants, même après la séparation, l’homme doit prendre soin de ses enfants avec le peu des biens qu’il aura obtenus », a-t-il confié et de poursuivre en ces termes : « Une fois que le divorce est prononcé, le partage des biens s ’ exécute à l’immédiat et l’homme n ’ a plus le droit de professer des menaces à sa concubine même s ’il la rencontre avec n ’importe qui en cours de route (SIC) ».
En revanche, lors d’un récent procès de divorce dans la ville de Douala, un avocat a révélé que « Si un homme décède et qu’il a eu des enfants avant qu’il ne se remarie à nouveau avec une femme, les biens obtenus par son mari avant leur mariage appartiennent automatiquement à ses enfants. Par ailleurs, si le défunt n’a pas laissé le testament et que les enfants sont encore mineurs ou pas, cette dame bien que légalement mariée n’a aucun droit de chasser ces derniers de la maison de leur père ou alors, à prendre la décision toute seule pour le partage de l’héritage sans le moindre consentement de la famille ».
En dépit des dispositions qui sont prises par la loi pour réglementer les préjudices en cas de divorce ou de décès, beaucoup de personnes interprètent encore mal la notion des ‘’biens communs ’’ dans notre société. In fine compte tenu des dérapages observés dans certains foyers, on se demande à cet effet si la faute aux signataires d’actes de mariage qui n’entretiennent pas bien les futurs mariés au sujet des ‘’biens communs’’ ou alors après le décès d’un conjoint certaines personnes qui ont tendance à confisquer la fortune laissée par ce dernier agissent par méchanceté ?