Ceci est un extrait du livre Regen Porn écrit par Nathie Koah. Elle évoque les pratiques sexuelles peu courantes de Samuel Eto’o. L’ancien international camerounais adore les parties à trois. Cet extrait du livre coïncide avec les récents propos de Marlène Emvoutou sur l’orientation sexuelle de Samuel Eto’o.
« De retour à l’hôtel, il s’assoit sur mon lit, demande à Sonor de nous rejoindre, et commande des bouteilles de champagne au room service.
Son ami et moi descendons quelques coupes, Samuel s’abstenant, comme d’habitude, de boire de l’alcool. Il nous observe nous enivrer, l’air satisfait.
Puis me glisse à l’oreille :
« Tu sais, j’aime bien regarder ma copine faire l’amour à un autre homme. »
J’avais senti ce moment venir. Tous les indices étaient là. Sonor qui me suit partout, nos discussions sibyllines sur son goût pour l’adrénaline, sa crainte de l’ennui, son besoin de me faire entrer dans « son monde ». Pas besoin de dessins.
Samuel a une hygiène de vie irréprochable, il ne boit pas, ne se drogue pas. Cette source d’extravagances qu’il me décrivait ne pouvait venir que de ses pratiques sexuelles.
J’enchaîne les coupes de champagne pour me donner du courage. Je n’ai aucune envie de coucher avec Sonor, mais je ne veux pas décevoir mon homme. Sa façon de m’amener à accepter ce scénario a été très habile. Il ne menaçait pas de me quitter, pire que ça, il laissait entendre qu’il m’aimerait moins, qu’il perdrait la flamme, que je ne serais plus à ses yeux qu’une fille parmi d’autres. Il ne me promettait pas la haine, mais l’indifférence.
Cette pensée est une torture. Je bois sans m’interrompre. J’ai déjà vidé sept ou huit coupes de champagne. Je n’arrive plus à analyser la situation. Ça va se faire. Ça se passera bien. Ça passera vite. Trou noir.
À ce jour, je n’ai toujours aucun souvenir précis de cette nuit. Je me rappelle simplement d’une image de moi en train de faire l’amour. Avec Samuel ? Avec Sonor ? Avec les deux ? Je n’en sais rien. Le lendemain matin, c’est au côté de Samuel que je me réveille. J’ai l’impression d’avoir un marteau-piqueur dans le crâne. Lui affiche un sourire radieux.
[…..]
Cette fois, le doute n’est plus permis. Je suis au bord du malaise. J’ai envie de disparaitre de la surface de la Terre. J’espère simplement ne pas avoir dépassé certaines limites. Je veux bien être un peu délurée, mais je tiens à me respecter, et respecter mon corps.
Le pire, c’est que Sonor continue de tourner autour du pot. Les scénarios les plus crus restent ouverts. Je veux connaître les détails autant que je les redoute. J’ai couché avec lui ? Avec eux deux ? Avec d’autres ? Je n’ose pas poser la question aussi brutalement, mais je lui demande malgré tout d’être un peu plus explicite. « On s’est éclatés. C’était trop bien. Pour les détails, Samuel t’expliquera. »
Je vais devoir me contenter de ce récit brouillon, et du rictus satisfait de Sonor. Je suis écœurée, je me sens sale. J’ai besoin de me confier. Seule Carine peut entendre ce que j’ai à dire. C’est une femme moderne, qui s’assume. À mon arrivée à Paris, je lui téléphone et lui déballe tout.
Elle fait mine de ne pas s’offusquer, et m’assure que, quand bien même j’aurais couché avec deux hommes, il n’ y a rien de déshonorant dans ce genre de pratiques. Je commence à philosopher. Et si elle avait raison ?
Et si l’amour à trois faisait partie des choses normales de la vie ? Samuel me rejoint comme prévue en fin d’après-midi au Concorde Lafayette. La soirée se déroule sans accrocs, sans grande chaleur non plus. Je ne m’explique pas son détachement apparent. Je prends l’avion pour Yaoundé le surlendemain.
À peine arrivée, Samuel me téléphone pour m’annoncer qu’il veut rompre. « Je ne veux plus te voir. Tu ne sais pas tenir ta langue », me jette-t- il à la figure. Pas besoin de m’en dire plus. Carine est allée rapporter mes confidences à Samuel. Il est furieux, persuadé que je vais m’épancher sur nos exploits dans tout le Cameroun. Sa colère me dévaste.
Les larmes me montent aux yeux. Je suis en train de le perdre. Je lui jure qu’il se trompe, qu’en me confiant à Carine, je pensais m’adresser à une grande sœur. J’avais besoin d’une oreille amie, adulte, rassurante. Personne d’autre n’en saurait rien. Je plaide ma cause. Il faut que je l’appâte. Que je lui montre qu’il ne s’est pas trompé en me choisissant. Que je peux faire autant, voire plus que ce je lui ai offert jusqu’à présent… »