L’incertitude règne autour du candidat que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) "placera" à la prochaine élection présidentielle pour essayer d’offrir des années supplémentaires au parti au pouvoir. Serait-ce Paul Biya ? Rien ne peut être exclu.
Une autre piste est celle du fils de Paul Biya, Emmanuel Franck Biya que tout le monde voit venir de loin. Sous oublier les anciens Ferdinand Ngoh Ngoh, Chantal Biya, Samuel Mvondo Ayolo, etc.
L’écrivaine Calixthe Beyala est aussi intéressée par la question. Elle préfère s’adresser directement au chef de l’État Paul Biya pour savoir ce qu’il en est : « À son Excellence Paul Biya, mes respects. Vous savez tout le respect que je vous voue et ce, depuis toujours. Je vois ça et là des appels à votre candidature pour les prochaines élections.
Est-ce pour vous que ces appels sont faits ? Est-ce pour que les prédateurs qui vous entourent continuent d'assassiner le peuple camerounais, de piller les caisses de l'État en toute impunité ?
Est-ce pour qu'ils continuent à s'enrichir sur la misère du peuple camerounais qui peine à joindre les deux bouts ? Je pencherai monsieur le président pour ces dernières hypothèses.
Notre pays va à vau l'eau ; le peuple meurt de faim et de maladies aussi banales qu'un paludisme ; les routes sont chez nous des voies qui conduisent en enfer.
Ces hommes par vous nommés qui sont sensés mener à bien votre politique se goinfrent et enrichissent, point. Au-delà des distractions perverses comme les partouzes ou des rituels sataniques, ils mangent et dorment.
Ce n'est pas ce que vous vouliez pour votre peuple, toute cette misère. Est-ce n'est point ce mauvais souvenir que vous voulez que l'on gardât de vous. Je le sais.
Vous êtes un grand homme d'État et vous avez servi le Cameroun de toutes vos forces et je sais dans les moindres interstices de mes veines que vous ne laisserez pas mourir ce peuple que Dieu vous a confié. Mes respects ».