Actualités of Friday, 20 November 2015

Source: La Nouvelle Vision

Pas de round d'observation pour Ngalle Bibehe

Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena

Dès sa prise de fonction, le nouveau ministre des Enseignements secondaires s'attèle à densifier le partenariat avec les milieux socio-professionnels et le secteur privé, dans le but de donner un contenu concret à la professionnalisation des enseignements.

Le magistère de Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena, nommé ministre des Enseignements secondaires il y a un mois (02 octobre 2015), était analysé par les observateurs les plus érudits comme mission impossible.

Curieusement, puissant dans la délicatesse des missions qui lui ont été assignées, le président exécutif du CESCA (association des “Adiè”), trouve déjà la thérapeutique de choc aux grands manquements jadis connus au ministère des Enseignements secondaires (MINESEC). Pour lui, pas de moment d’observation.

Seulement douze jours après sa prise de fonction, le ministre Ngalle Bibehe a effectué sa première visite de travail dans la région de l’Est. Il en a profité pour lancer officiellement au lycée technique de Bertoua, les activités de la 13e édition de la Journée Nationale de l’Orientation Scolaire (JNOS). «L’école doit être un investissement socialement rentable et individuellement épanouissant.

C’est dire la conviction qui doit animer chacun de nous de la voir passer d’un service social à celui économique et stratégique. On ne peut plus, en contexte de pauvreté, continuer à aller à l’école pour aller ! L’investissement scolaire doit être orienté.

La JNOS participe de cette entreprise car l’école doit promouvoir l’inventivité, la créativité et l’esprit d’autonomie », a déclaré le ministre cité par notre confrère, le journal L’Equation du lundi 19 octobre 2015.

Cette publication nous renseigne également que le ministre a pris l’engagement d’initier, à travers une véritable synergie avec tous les acteurs de la chaîne de la formation et de l’emploi au Cameroun, des activités permettant de rendre davantage visibles et lisibles les actions en cours au MINESEC.

C’est dans le noble but d’assurer une adéquation entre la formation et l’emploi. Jean Ernest Ngalle Bibehe ne s’est donc pas donné de round d’observation pour engager le MINESEC sur les bons rails. À peine arrivé, le tout nouveau ministre a multiplié les rencontres avec ses principaux collaborateurs, et effectué des descentes sur le terrain.

Ce qui lui aura permis d’évaluer la situation réelle qui prévaut, et sans doute bien mesurer le cap qu’il faudra franchir au regard des missions assignées au MINESEC.

Contrairement à ce qu’on pourrait donc croire, les choses se passent plutôt bien au ministère des Enseignements secondaires. Le ministre n’est pas triomphaliste pour autant.

En fait, il dissimule même son optimisme, préférant insister sur les défis qui s’imposent pour mieux mobiliser l’attention des ses compatriotes, des partenaires du secteur privé et - sans doute - le président de la République qui lui a confié ce stratégique et convoité département ministériel. «C’est une oeuvre de longue haleine, un processus particulièrement exigeant, confie-t-il.

Mais nous avons la foi et la détermination nourries par la conviction que tout se forge et se prouve au contact de la réalité et qu’en dépit des difficultés, le plus important est de savoir capitaliser les avancées, consolider les acquis et tenir le cap».

Coup dur pour les fraudeurs aux examens

D’après le quotidien gouvernemental, le Ministre des Enseignements secondaires a interdit 46 candidats et examinateurs des salles d’examens durant les trois prochaines sessions. Selon ce quotidien à capitaux publics, il est reproché aux fraudeurs « la substitution de candidats, arnaque et extorsion de fonds, inscriptions frauduleuses, sous-traitance et soustraction des frais d’examen auprès des candidats, refus de corriger les copies, dépôts tardifs des dossiers de candidature. »

Le ministre assure d’ailleurs à ce propos que « tout devrait se dérouler dans la clarté ». « C’est pourquoi tous les dysfonctionnements seront combattus avec la dernière énergie pour qu’à la fin, le ministère ait une certification objective », poursuit Jean Ernest Masséna Ngallé Bibehe.

Pour les très proches du Minesec, depuis le 02 octobre 2015, date de son entrée au Gouvernement, le ministre des Enseignements secondaires a toujours le visage impassible, le regard grave, le ton parfois solennel et l’attitude presque rigide. Ses mots sont toujours méticuleusement choisis et sa diction châtiée, comme s’il s’interdisait la moindre erreur.

Travailleur dans l’âme, Jean Ernest Ngalle Bibehe est décidé à gagner le pari de la professionnalisation des enseignements. Seulement, ce travail titanesque engagé est-il pris en compte par tous ? On pourrait répondre par la négative d’autant plus que sous nos latitudes, tout ce qui est bien fait, est souvent mal perçu par des pourfendeurs dans l’ombre.

Ne soyez donc pas surpris que le ministère des Enseignements secondaires soit alimenté en grande quantité de peaux de banane. Ne perdons surtout pas de vue que la gangrène qui ronge notre pays depuis des lustres est l’apathie, le sabotage, les intrigues, la diversion entre autres.

Tout le monde ne caresse qu’un rêve : être nommé, mais ils sont infinitésimaux ceux qui ont conscience de leurs responsabilités. Comme c’est le cas du ministre Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena, n’en déplaise aux détracteurs.