Messanga Nyamding s'est exprimé sur les violences qui auraient été perpétrées dans le Moungo par des divisions de l'Armée Nationale Kamerunaise (ANK) à l'époque post-indépendance. Ses révélations, faites lors de l'émission "Libre Expression" sur Info TV, ont suscité de vives réactions, notamment en raison des détails poignants qu'il a partagés.

« Dans mes travaux, j'ai rencontré de nombreux officiers qui ont participé à l'arrestation d'Ernest Ouandié. Parmi eux, le colonel Mang, qui a publié un livre dans lequel il explique les exactions, les tueries, la barbarie dans le grand Moungo », a affirmé Messanga Nyamding, faisant référence aux événements tragiques qui ont marqué cette région pendant les années qui ont suivi l'indépendance du Cameroun.

L'intellectuel a ensuite évoqué les différentes divisions de l'ANK qui auraient été impliquées dans ces actes de violence, expliquant que les résistants de l'après-indépendance étaient répartis en plusieurs divisions. « La première se trouvait à l'Ouest avec des hommes comme Kamdem Nimy à Baham. Vous aviez la deuxième division, très violente, qui se trouvait à Moloundou sous le commandement de Kissamba. Puis, il y avait la troisième division, qui était basée dans le Moungo, dirigée par un certain Tankeu Noé. C'était violent », a-t-il poursuivi.

Ses propos rappellent un pan sombre de l'histoire du Cameroun, souvent occulté, où les affrontements entre les résistants nationalistes et les forces pro-gouvernementales ont entraîné des souffrances indicibles pour les populations locales. Les exactions commises dans ces régions ont laissé des cicatrices profondes, et le récit de Messanga Nyamding, basé sur des témoignages d'anciens officiers, jette une nouvelle lumière sur ces événements tragiques.