Le 15 novembre dernier, le Réseau des parlementaires «Espérance jeunesse» organisait un séminaire d’informations sur les enjeux socio-économiques et politiques du manuel scolaire à Yaoundé. Au cours de cette rencontre, deux personnalités pourtant chargées de s’occuper d’un pan important de la politique du Gouvernement en termes de manuels scolaires ont de nouveau laissé éclater leurs divergences à ce sujet.

D’un côté, Charles Etoundi, ancien Ministre de l’Éducation nationale et actuel président du conseil d’administration du Centre d’édition et de production pour l’enseignement et la recherche (CEPER), pour sa part estime qu’ «il existe une quantité incontrôlable de manuels scolaires soumis au choix des établissements qui concourent à fragiliser les éditeurs, dont le CEPER». En effet, le CEPER a vu ses activités diminuer de manière drastique depuis une quinzaine d’années et l’institution fait face aujourd’hui à des tensions de trésorerie, peut-on lire dans Le Messager du mercredi 16 novembre 2016.

D’autre part, le Professeur Jean Tabi Manga, président du Conseil national d’agréments des manuels scolaires et didactiques, a une idée contraire sur la question. «Le manuel scolaire unique n’est pas une panacée et il ne revient pas au Conseil de décider s’il faut aborder le problème sous cet angle. C’est aller au-delà de nos fonctions», souligne l’ancien Recteur de l’Université de Yaoundé II, Soa.

Il faut noter que la loi 2000 porte sur le libre commerce soumis à la concurrence et exclut l’État de cette activité. Par ailleurs, plusieurs députés ont marqué leur incompréhension devant la multitude de manuels scolaires, qui changent chaque année, indique le quotidien. Pour l’ancien directeur des Éditions Clés, «la qualité de nombreux manuels scolaires est mauvaise».