La récente sortie du ministre de l'administration territoriale, Paul Atanga Nji, n'est pas passée inaperçue. En effet, l'utilisation par le ministre du terme "casus belli" dans son communiqué interdisant les activités des plateformes ATP et APC a suscité une vive réaction de la part du journaliste et éditorialiste Edmond Kamguia.

Alors que l'actualité politique du pays est marquée par les initiatives de l'opposition et des personnalités indépendantes en vue de former des cadres d'alliance, le ministre Paul Atanga Nji a pris la décision de mettre un terme à ces activités. Cependant, selon Edmond Kamguia, la manière dont cela a été fait laisse à désirer.

Sur le plateau de l'émission "Droit de réponse", Edmond Kamguia exprime son désaccord avec l'utilisation du terme "casus belli" dans un contexte administratif. Il souligne que ce terme est généralement utilisé dans le domaine du droit international pour désigner une situation de guerre ou de menace de guerre entre États, ce qui n'est pas le cas dans la situation actuelle au Cameroun.

Le journaliste remet également en question la pertinence de cette terminologie, soulignant que les plateformes ATP et APC ne sont pas des États, mais plutôt des entités politiques qui ne représentent pas une menace pour l'État du Cameroun.

Par ailleurs, Edmond Kamguia exprime des doutes quant à l'entourage du ministre de l'administration territoriale, estimant que celui-ci est mal conseillé. Il se demande également si Paul Atanga Nji prend en compte les avis de ses conseillers techniques dans ses prises de décision.

Cette polémique souligne une fois de plus les tensions politiques qui persistent au Cameroun, ainsi que les divergences d'interprétation quant aux actions et aux discours des autorités gouvernementales