Pour l’ex maire de la Commune de Njombe-Penja et leader du Mouvement Patriotique pour un Cameroun Nouveau (MPCN). « il faut laisser la Démocratie se faire,» a déclaré Paul Eric Kingue
A un an de l’élection présidentielle au Cameroun, le débat autour d’une candidature unique de l’opposition face à Paul Biya au pouvoir depuis 35 ans refait surface. Démissionnaire du Social Democratic Front (SDF) il y a quelques mois, Abel Elimby Lobe pense qu’il s’agit là, de la seule solution pour battre le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).
« Les capacités électorales du SDF (principal parti de l’opposition Ndlr), 26 ans après son apparition dans l'échiquier, s'établissent à 36 listes/85 attendues aux législatives, soit 65 candidats présentés / 180 attendus, des candidats présentés dans 5 régions / 10. Ce qui veut dire que ce parti n'avait aucun candidat dans 5 régions; aux municipales le SDF a pu présenter 3303 candidats /10632 attendus, présentés dans 103 communes / 360 à conquérir pour vaincre le Rdpc; voilà les capacités électorales du parti que j'ai quitté: tout le monde voit qu'avec ces capacités le SDF ne peut pas vaincre seul le Rdpc. Quand vous prenez alors les autres partis, les capacités électorales de chacun deviennent dérisoires », fait-il remarquer.
Ces démonstrations que fait le Conseiller municipal de la Commune d’arrondissement de Douala 5ème depuis plusieurs années ne semblent pas attirer l’attention des partis de l’opposition qui gardent pour la plupart l’intention de faire cavalier seul. Paul Eric Kingue, leader du Mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau (MPCN), tout nouveau parti politique pense qu’il faut d’abord laisser les partis s’exprimer individuellement.
« Laissez la Démocratie évoluer, la Démocratie veut que chaque parti s’exprime, que les candidats s’expriment, et qu’à un moment donné, pour un objectif commun on se mette ensemble pour dévisser ce système complètement accroché au pouvoir », a-t-il déclaré dans une récente interview. Dans le même temps, il estime que le moment est déjà venu de mettre fin au régime trentenaire de Paul Biya.
« Nous n’avons plus besoin de ce système pour la simple raison que l’homme qui incarne ce système, à 84 ans n’a plus les réflexes pour gérer une République. Parce que les fonctions présidentielles sont des fonctions essentielles et je l’ai dit tantôt, elle demande des énergies essentielles. A 84 ans, on ne peut pas trouver ces énergies. Il faut que ces gens-là partent, il faut que ce régime soit déboussolé », déclare-t-il.
L’ex maire de Njombe-Penja était à son premier grand meeting dans son fief le samedi 8 juillet dernier. Il a salué la très grande mobilisation des populations qui sont venu lui témoigner de leur attachement. « C’était historique, c’était à la limite électrique... Notre mouvement est en marche et rien ne nous fera reculer. Je peux d’ores et déjà vous dire qu’en 2018 notre mouvement prendra activement part aux batailles politiques au Cameroun », a-t-il commenté.