Selon les informations exclusives de Jeune Afrique, le séjour prolongé du président camerounais en Suisse a donné lieu à d'importantes consultations qui redessinent les équilibres au sein du pouvoir. Tour d'horizon des dernières audiences qui font trembler Yaoundé.

Les récentes audiences accordées par Paul Biya lors de son séjour à Genève continuent de susciter des remous dans la capitale camerounaise. D'après les révélations de Jeune Afrique, ces consultations auraient abouti à des décisions majeures concernant plusieurs dossiers sensibles de l'État.

Contrairement à ses habitudes, le président camerounais aurait cette fois-ci privilégié des entretiens avec des personnalités moins exposées médiatiquement mais jugées cruciales pour la stabilité du régime. Parmi elles, plusieurs hauts responsables de l'administration et des services de sécurité auraient été reçus dans la plus grande discrétion.

Le chef de l'État aurait notamment accordé une attention particulière aux rapports sur la situation sécuritaire dans les régions anglophones. Une source proche de la présidence, citée par Jeune Afrique, révèle que "plusieurs nominations importantes sont en préparation dans les secteurs clés de la défense et de l'administration territoriale."

Ces consultations interviennent dans un contexte particulier où la question de la succession reste au centre des préoccupations. Les différentes audiences accordées par le président auraient également permis d'évaluer la loyauté de certains cadres face aux différents scénarios post-Biya qui circulent dans les cercles du pouvoir.

La durée inhabituelle du séjour présidentiel en Suisse aurait permis la mise en place d'une nouvelle architecture décisionnelle. Selon les informations de Jeune Afrique, certains ministres auraient vu leur influence considérablement réduite, tandis que d'autres, jugés plus fiables, se seraient vus confier des responsabilités accrues.

Cette séquence genevoise marque ainsi un tournant dans la gouvernance du pays, avec des implications qui devraient se manifester dans les prochains mois à travers plusieurs remaniements attendus au sein de l'appareil d'État.