Actualités of Friday, 6 May 2022

Source: www.camerounweb.com

Paul Biya a Akere Muna et d'autres grands avocats camerounais à ses trousses, les raisons

Le barreau du Cameroun a perdu toute sa place institutionnelle de gardien des libertés Le barreau du Cameroun a perdu toute sa place institutionnelle de gardien des libertés


• Le barreau du Cameroun va mal

• Il est sous le joug des politiciens

• Des anciens bâtonniers dénoncent cet état de choses

Existe-t-il un corps de métier au Cameroun qui ne se soit pas encore plaint des conditions de vie et/ou de travail non acceptables ? Difficile de répondre par l’affirmative. Chaque travailleur dénonce les situations socioprofessionnelles de plus en plus inadaptées ces dernières années. L’âge avancé du président de la République Paul Biya n’arrange pas les choses. Beaucoup d’observateurs concluent qu’il doit laisser la place, puisqu’il n’est plus à même de diriger le pays. Maintenant, ce sont les bâtonniers qui dénoncent.

Les anciens bâtonniers camerounais sont en colère, comme titré par actucameroun.com. Ils dénoncent la politisation et la communautarisation du barreau du Cameroun.

Selon Camer.be, un site de la diaspora du Cameroun, les anciens bâtonniers comme Yondo Black, Patrice Monthe, Luke Sendze, Akere Muna, Charles Tchoungang, Eta Besong Junior et Jackson Francis Ngnie Kamga se sont réunis le 16 avril 2022 dans la ville de Douala.

L’objectif de cette rencontre, selon la source, est de conduire une réflexion sur l’état de déliquescence du barreau du Cameroun. « A l’unanimité, ils ont constaté que le barreau va mal du fait de sa politisation et de sa communautarisation ».

Elle ajoute que « le barreau du Cameroun a perdu toute sa place institutionnelle de gardien des libertés et droits fondamentaux dans la société. Elle déplore solennellement que ce fait ait été suscité et entretenu par les pouvoirs publics de la République qui de longue date, ont entrepris et continuent jusqu’à ce jour de fragiliser le barreau du Cameroun, de paupériser ses membres et de se servir des divisions ainsi créées pour nourrir la pérennité de leur emprise sur les droits et libertés au Cameroun ».

Le média "Le Jour" confie à son tour que l’avocat et homme politique Akere Muna et consorts dénoncent le fait que les avocats du barreau du Cameroun soient livrés aux brimades, bastonnades et brutalités des forces de police et de gendarmerie.

Ces forces « n’hésitent point à pousser leurs brutalités jusqu’à l’emprisonnement sans aucun ménagement des avocats, considérés arbitrairement comme des gênes dans l’exercice de leur autorité », enchaîne-t-il.