Aux 1000 gendarmes radiés récemment des rangs de l'armée, l'on devrait ajouter 7 officiers en formation à l´EMIA. Ces cadres de l'armée en devenir sont aussi chassés pour avoir présenté des faux diplômes.

La rédaction de CamerounWeb a appris que des officiers en formation à l´Ecole militaires interarmées (EMIA), ont été radiés des rangs, pour faux diplômes, comme ce fut le cas pour les élèves sous-officiers, élèves militaires et gendarmes, suite à la mesure prise la semaine dernière par le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo.

"Des dispositions sont en train d’être prises pour remplacer les faussaires par des candidats ayant composé. Croyez-moi, ils sont plus de 100.000 et qui remplissent toutes les conditions physiques et intellectuelles requises. L´armée souhaite mener cette opération en toute objectivité sans parasitage aucun, des personnes non habilitées qui tentent parfois de travestir, d´influencer les résultats et concours par des démarches souterraines et inappropriées », a déclaré le ministre délégué à la présidence, chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo il y a quelques jours.

"L'armée ne saurait admettre dans leurs rangs des tricheurs et des faussaires qui tentent d´y accéder par des moyens illégaux. Des enquêteurs de demain, et les défenseurs de la loi et de l´ordre ne sauraient être avant d´ entrer dans les rangs, des délinquants nantis de faux diplômes, alors que de jeunes Camerounais méritants, titulaires de diplômes authentiques sont laissés à la porte lors des concours et des recrutements. Je le dis sans ambages, la tolérance zéro sera de rigueur en la matière", ajoute le ministre.

Dans un rapport qui a été fait au chef de l'Etat, les différents cas ont été détaillés. Dans le lot des faux diplômes, il y avait:

- des gendarmes qui ne se sont jamais présenté un examen officiel mais détenaient un certificat d'obtention dudit examen;

- des gendarmes qui ont été admis à un examen officiellement mais ont modifié leur nom,

- des gendarmes qui ont pris les diplômes de leurs frères, ou parents proches.

C’est un secret de Polichinelle. Depuis la nuit des temps, le Cameroun est gangrené par le nuisible et toxique phénomène dit de « faux diplômes », un fléau endémique qui frappe la quasi-totalité des administrations au point où certaines administrations sont devenues comme des déversoirs de faux parchemins.