Dans une déclaration qui pourrait marquer un tournant dans la campagne présidentielle de 2025 au Cameroun, Eric Chinjé, ancien rédacteur en chef de la CRTV et ex-responsable de la communication de la Banque mondiale pour l'Afrique, a annoncé son soutien "sans réserve" à la candidature d'Akere Muna.
Chinjé n'a pas mâché ses mots en critiquant l'état actuel du pays, pointant du doigt particulièrement la situation de la capitale. "Je refuse d'accepter que Yaoundé soit la capitale la moins développée du continent," a-t-il déclaré, citant les "routes délabrées, les poubelles partout et l'absence de plan urbain" comme preuves de cette négligence.
L'ancien journaliste a également dressé un constat amer de la gestion des ressources du pays : "Le Cameroun est riche en ressources naturelles, énergétiques et en cerveaux, mais les politiciens actuels ne permettent pas au pays de décoller."
Dans sa déclaration, Chinjé n'a pas hésité à mettre en cause directement la responsabilité du président actuel, Paul Biya, en fonction depuis 1982. "Le président Paul Biya a failli à sa tâche," a-t-il affirmé, appelant à un changement de direction pour le pays.
Chinjé a expliqué son choix de soutenir Akere Muna en mettant en avant plusieurs facteurs notamment, ses capacités prouvées au niveau national et international, son expérience dans les élections gagnées sans intervention gouvernementale mais aussi sa position contre la corruption, notamment dans l'affaire Glencore
"Ne le soutenez pas parce qu'il est anglophone ou parce qu'il a dénoncé la corruption de Glencore, mais parce qu'il est un homme capable de remonter la pente," a insisté Chinjé.