Invité du journal parlé de 13h sur la CRTV ce mercredi 22 juillet 2015, le président du Conseil électoral d’Elecam considère le decrèt du président Paul Biya comme « une interpellation forte que notre pays est un Etat de droit où force doit toujours rester à la loi ». Pour le Dr Fonkam Azu’u « le Chef de l’Etat, en l’exercice de ses prérogatives a mis fin à ce qui a été pendant un certain temps une crise qui ne disait pas son nom dans notre institution ».
Depuis Accra au Ghana où il assiste actuellement à la mise en place de l’association des administrations électorales africaines, le président du Conseil électoral et président d’Elecam est revenu sur la crise qui a secoué les deux organes d’Elecam que sont le Conseil électoral et la Direction générale des élections.
« Cette crise se résume en un refus d’appliquer les loi et règlements de la République. Il s’agissait bel et bien d’un problème de vision. Voilà une institution qui est indivisible, un organisme en charge des élections composé de deux organes. Il fallait que cette institution puisse marcher dans l’harmonie, il fallait que tous les canaux de coopération puissent rester ouverts. Malheureusement cela n’a pas toujours été le cas », a-t-il expliqué.
Samule Fonkam Azu’u refute également l’argument qui tend à soutenir que le problème viendrait des textes qui régissent Elecam : « Quand la loi dit qu’Elecam est composé de deux organes, le Conseil électoral et la Direction générale des élections, quand cette même loi dit que l’institution, c’est-à-dire Elections Cameroon, est sous l’autorité du Conseil électoral, et ce Conseil électoral a un président qui est en plus président d’Elections Cameroon, comment est-ce qu’on peut dire que la loi n’est pas clire là-dessus ? Quand la loi dit que c’est le conseil électoral qui veille à l’application de la loi électorale, je crois que la loi est claire » a-t-il expliqué.
La nomination d’Abdoulaye Babale par décret présidentiel devrait donc ramener de l’ordre dqns la maison, surtout qu’avant sa nomination comme Directeur des élections, il occupait le poste de membre du Conseil électoral. Samuel Fokam Azu’u pense d’ailleurs « qu’il a compris qu’il faut qu’il y ait synergie entre ces deux organes. Il doit avoir, pas concurrence, mais plutôt complémentarité ».
« Abdoulaye Babale ne peut cumuler ses deux fonctions, il est désormais Directeur général des élections et assiste aux travaux du Conseil électoral avec voix délibérative. C’est une obligation que lui, le désormais Directeur général des élections, qu’il assiste à nos travaux », a ajouté le président d’Elecam, preuve qu’un espoir d’apaisement est désormais permis.