La situation autour de l'affaire Martinez Zogo prend un nouveau tournant avec le remplacement du juge d’instruction du tribunal militaire de Yaoundé, Sikati II Kamwo. Cette décision a été officialisée par un décret présidentiel émis par le président Paul Biya le mercredi 13 décembre.

Jeune Afrique a obtenu des informations exclusives sur cette évolution, soulignant que le lieutenant-colonel Pierrot Narcisse Nzié a été désigné pour succéder à Sikati II Kamwo dans l'enquête sur l'affaire Martinez Zogo. Cette nomination s'ajoute à ses responsabilités actuelles en tant que vice-président de la juridiction militaire.

Les raisons de ce remplacement reposent sur des rapports transmis au président par des personnalités clés, dont Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, Jean-Claude Awala Wodougue, conseiller juridique de Paul Biya, et le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo. Ces rapports ont été élaborés en réponse à l'imbroglio entourant les ordonnances de libération provisoire de suspects clés dans l'affaire, notamment Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko. Ces ordonnances ont été remises en question pour leur authenticité, initiant une controverse médiatique.

La famille de Martinez Zogo avait déjà été reçue par Jean-Claude Awala Wodougue il y a deux semaines, ce qui a contribué à l'attention accrue sur cette affaire au plus haut niveau.
Le lieutenant-colonel Pierrot Narcisse Nzié, nouvellement en charge de l'enquête, devra clarifier les événements entourant les ordonnances controversées ainsi que les circonstances de la mort du journaliste Martinez Zogo en janvier 2023.

Cette décision présidentielle souligne l'importance et la sensibilité de l'affaire, suscitant des interrogations quant à ses ramifications futures.