Chantal Biya, première dame du Cameroun, attire de plus en plus l'attention sur son rôle au sein du pouvoir, au point où certains observateurs la jugent omniprésente et influente, voire au cœur des décisions majeures. Elle est régulièrement vue aux côtés de hauts responsables comme Oswald Baboke, Ferdinand Ngoh Ngoh, Samuel Mvondo Ayolo ou encore Louis Paul Motaze, suggérant une étroite collaboration avec ces figures de l'appareil d'État.
Dans l'opinion publique, beaucoup estiment que le président Paul Biya, affaibli par l'âge et la maladie, serait relégué au second plan. « On lui dit 'monte', il monte ; on lui dit 'descends', il descend », ironisent certains critiques, qui voient en lui une figure manipulée, rappelant la situation de l'ex-président zimbabwéen Robert Mugabe, dont l'épouse Grace avait pris le contrôle des affaires à mesure que son état de santé se détériorait.
Récemment, une photo de Chantal Biya en pleine réunion avec les chefs d'État de la CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale) a alimenté les spéculations. Sa présence à ces discussions économiques a surpris plus d'un, certains se demandant quel rôle officiel elle y jouait. L'épouse du président semble être devenue, pour plusieurs, une figure incontournable, dirigeant l'ombre d'un État affaibli par la maladie de son mari.
Les accusations d'abus de pouvoir et de pillage des ressources de l'État se multiplient, notamment à l'encontre de Chantal Biya et de ses proches collaborateurs. Cette situation suscite des comparaisons avec d'autres premières dames influentes, telles que Grace Mugabe au Zimbabwe ou Sylvia Bongo au Gabon, dont l'implication excessive dans les affaires du pays a fini par précipiter la chute de leur dynastie.
Alors que le Cameroun traverse une période incertaine, la question se pose de plus en plus sur la manière dont cette « gouvernance parallèle » se poursuivra.