Opération de séduction ou stratégie de campagne électorale ? Sur son compte Twitter, Paul Biya annonce 800 000 nouveaux emplois pour les Camerounais.
Une promesse qui vient s’ajouter à tant d’autres devenues presque fallacieuses aux yeux de la jeunesse camerounaise habituée à ce genre d’annonce à chaque fois que s’approchent les échéances électorales.

Sur le site officiel du président de la république, l’on apprend que ces emplois seront offerts par des industriels chinois et norvégien qui ambitionnent de réaliser plusieurs projets au Cameroun, dont la construction d’une centrale thermique de production et de distribution d’électricité à Douala et ses environs. Elle devra produire 150 mégawatts d’énergie.

En outre, l’extension du barrage hydroélectrique de Memve’ele et la réalisation d’une centrale thermique d’une capacité de production estimée à 1000 mégawatts d’électricité.

« Le gouvernement camerounais et l’entreprise de distribution de l’électricité Eneo sont les principaux partenaires de ce projet qui a pour objectif de rentabiliser le riche potentiel en gaz dont regorge la côte camerounaise, et résorber ainsi le déficit énergétique dans notre pays », peut-on lire sur le site de la présidence.

Au terme de ces projets grandioses, à en croire le président du Groupe norvégien M. Finn Johnsen, 800 000 nouveaux emplois directs et indirects seront créés. Une aubaine pour les jeunes en quête d’emplois.
Sauf que le gouvernement camerounais n’est pas à sa première promesse. Déjà le 10 février 2016, Paul Biya avait promis aux étudiants camerounais le don de 500 000 ordinateurs. Plus d’un an après, les étudiants s’impatientent toujours.

Paul Biya avait également promis, lors de son discours à la Jeunesse en février 2015, la création de 350 000 nouveaux emplois et avait rassuré qu’il ferait un an plus tard le bilan de tous les emplois créées depuis 2011. Une énième promesse non tenue.