Actualités of Friday, 11 October 2024

Source: Le Messager

Paul Biya appelé au secours

Image illustrative Image illustrative

Alors que le Conservateur foncier de la Mefou et Afamba a signé lundi 7 octobre, un titre foncier contesté au profit d'un bradeur de terrain, malgré une affaire pendante devant la justice, la légitimité de la demande du sieur Raphaël Edoa est remise en question par Ignace Blaise Pascal Atangana Fouda, propriétaire en règle dont les droits sont actuellement contestés.


Dans l’engrenage des scandales fonciers !

Après plus de 40 ans au service de l'État, le diplomate ne parvient pas à avoir une retraite paisible. Le ministre plénipotentiaire Atangana Fouda Ignace Blaise Pascal, propriétaire d’un terrain de 3,5 hectares à Mehanda 1 dans la commune de Nkol- Afamba, département de la Mefou-etAfamba, depuis près de trois décennies, se trouve au cœur d’un conflit avec le bien nommé Edoa Raphaël qu’il accuse d’être un « bradeur de terrain » . En effet, ce dernier tente d’usurper les droits de propriété du sieur Atangana, soutenu par les autorités traditionnelles et des décisions controversées du ministère des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf). Suffisant pour que la situation soulève des inquiétudes quant à la transparence et à l'équité du processus d'attribution des titres fonciers au Cameroun. Propriétaire foncier N° 1622/Maf, Atangana Fouda a mis en valeur un terrain qu 'il occupe depuis exactement 28 ans. Cependant, un jugement du Tribunal administratif rendu le 10 juin 2020, a annulé son titre foncier à la demande de Raphaël Edoa, au motif qu 'Atangana n'aurait pas respecté les pro- cédures adéquates. Ce jugement, contesté devant le même tribunal, reste pendant, comme l'atteste un extrait du plumitif de l'audience du 16 juillet 2024 et dont le Messager a obtenu copie


Braconnage foncier

Malgré cette situation juridique incer- taine, le Mindcaf a accordé une dérogation spéciale à Edoa Raphaël en décembre 2022, lui permettant de poursuivre une procédure d'immatriculation directe sur le terrain déjà entièrement occupé par Atangana Fouda. Chose curieuse, en novembre 2023, le Mindcaf a confirmé cette autorisation, ignorant les droits de propriété d'Atangana, qui a rapidement contesté cette décision. En réponse, le ministre Henri Eyebe Ayissi a temporairement suspendu la procédure d'Edoa en juillet 2024, reconnaissant que le jugement annulant le titre d'Ignace Blaise Pascal Atangana Fouda n'était pas définitif. Cependant, en septembre 2024, le même ministre a annulé cette suspension et a réhabilité la procédure de Raphaël Edoa, créant une confusion juridique qui a suscité l'indignation de la victime et d'autres familles sur le terrain. « C'est un véritable braconnage foncier, une machination pour nous déposséder de notre bien » , argue Atangana Fouda, pointant du doigt l'absen- ce de mise en valeur de la part du sieur Edoa, qui ne justifie pas la délivrance d' un titre foncier selon le décret n° 76/165 du 27 avril 1976. Les familles occupant le site s'alarment également de l'imminence de la délivrance du titre à celui-ci alors que de nombreuses oppositions n'ont pas été examinées et levées. « Nous avons respecté la loi, nous avons investi dans ce terrain, et nous ne pouvons pas laisser notre patrimoine ainsi spolié » , s’indigne Ignace Blaise Pascal Atangana Fouda. Les allégations selon les- quelles le Mindcaf aurait reçu des millions pour faciliter l'obtention du titre foncier par Edoa soulèvent de sérieuses questions sur l’intégrité prônée au sein de cette institution. Les déclarations d’Atangana Fouda mettent en lumière un système où les véritables propriétaires sont souvent laissés sur la touche, tandis que des individus aux intentions douteuses prospèrent. Pour l’instant, Atangana et les autres pro- priétaires n’ont d’autre choix que de continuer désespérément à se battre pour leurs droits. « Nous voulons juste que justice soit faite. Nous avons des preuves, des titres, et nous ne nous laisserons pas faire » , conclut-il avec fermeté. Affaire à suivre


Paul Biya appelé au secours

Edoa Raphaël est un septuagénaire Mvog-Essomb'ndana de Simbock dans l'arrondissement de Yaoundé 6. Sans véritable lien familial avec les Mvog-Manze de Mehanda 1, il s'est étrangement retrouvé dans une affaire foncière opposant Atangana Fouda Ignace Blaise Pascal aux héritiers d'Owona Ekoudi Pierre. Les enfants de ce dernier, cherchant à extorquer de l'argent à l'acheteur de leur papa en 1995, ont fait appel à Edoa Raphaël. Contre toutes attentes, ce dernier a rapidement outrepassé son rôle initial et prétend désormais être le fils adoptif d'Owona Ekoudi Pierre afin de justifier ses revendications sur le terrain. Les enfants Owona, ayant perdu le contrôle de la situation, sont désormais dépassés par les ambitions gloutonnes d'Edoa Raphaël. Cette supercherie permet à celui-ci de contester la propriété d'Atangana Fouda, malgré l'absence de tout lien familial avec les MvogManze et l'acquisition légale du terrain par Atangana Fouda il y a 28 ans. Cette affaire souligne la nécessité d’un examen approfondi des pratiques foncières et de la transparence au sein du Mindcaf pour garantir que les droits des véritables propriétaires ne soient pas bafoués au profit d’intérêts privés. Face à cette injustice, Atangana Fouda se voit contraint de faire appel au Chef de l'État pour dénoncer cette situation, qui semble ignorer les principes de la justice foncière. Beaucoup d’observateurs pensent que cette affaire mérite d'être portée à la connaissance de la Commission mixte Dgsn-Gendarmerie, actuellement saisie des cas de spoliation du patrimoine immobilier de l'État et des personnes privées.