Tout le monde se demande si le Président de la République Paul Biya assistera aux obsèques du Général Jacob Kodji, dont les honneurs militaires sont annoncés pour le 3 février 2017 au Quartier Général de Yaoundé. D’après L’œil du Sahel paru le 30 janvier 217, depuis le début de la Guerre contre la secte terroriste Boko Haram, Paul Biya ne s’est jamais rendu à l’Extrême-Nord. Pourtant, c’est lui qui a déclaré cette guerre à Paris le 17 mai 2014. «Cette fois-ci, c’est un cas unique dans les annales de l’armée camerounaise: La mort d’un de ses Généraux au front», précise le journal.
Le journal rappelle que le Général Jacob Kodji est mort dans la nuit du 20 janvier 2017 en compagnie du Colonel Alphonse Nkameni et des Lieutenants Tchinda et Soulouka, dans le crash d’un hélicoptère de l’armée à Madidé, dans la région de l’Extrême-Nord du pays.
«En plus d’être le premier officier de ce rang à mourir au front, le Général de Brigade Jacob Kodji a incarné sa mission avec beaucoup de volonté. Il a aussi réconcilié l’armée avec les populations, car dans le cadre de la défense populaire, armée et population ne doivent faire qu’un. Cette mission qui n’était pas gagnée d’avance, il l’a remplie avec maestria. Sur le plan militaire, il a montré qu’il était un général de terrain, toujours près de ses hommes et au service de la nation. Le pays lui doit une fière chandelle. Le Président, Commandant en chef des armées, ne saurait se soustraire à ce geste symbolique au Quartier Général», explique Alifa, un enseignant à Maroua.
Selon certaines sources introduites, peut-on lire, Paul Biya devrait rompre avec sa posture d’homme politique réputé «froid et insensible, à qui aucune circonstance ne dicte un agenda particulier», et assister aux honneurs militaires dus au Général Jacob Kodji. «Qu’il vienne, que le chef de l’Etat vienne. A travers lui, ce sera tout le pays qui va témoigner sa reconnaissance au Général Jacob Kodji. Cet homme mérite cet hommage. Le fait que Paul Biya ne soit pas coutumier de ces cérémonies va montrer encore combien son sacrifice pour notre pays a été grand», explique Amadou, parti de Bertoua dans la région de l’Est du pays, pour assister aux obsèques.