La perspective d'une nouvelle candidature du président Paul Biya aux élections de 2025 suscite de vives réactions au sein de la société camerounaise. Alors que certains appellent le chef de l'État à briguer un nouveau mandat, d'autres voix s'élèvent pour questionner cette éventualité.
Dans une intervention remarquée sur la chaîne Vision 4, l'analyste politique Dieudonné Essomba a vivement critiqué les appels en faveur d'une nouvelle candidature du président Biya. "Les appels à Biya sont des appels désespérés des gens qui n'ont pas le courage de penser et de préparer l'après Biya", a-t-il déclaré lors de l'émission "Club d'Élites"
Si Paul Biya devait être réélu en 2025, il terminerait son mandat à l'âge de 99 ans, un fait qui alimente les débats sur la capacité à gouverner et la nécessité d'une transition. Pour M. Essomba, certains préfèreraient "le maintenir même dans la tombe parce qu'on n'a pas le courage de lui dire : franchement papa, il y a une vie du Cameroun après toi."
L'intervention de Dieudonné Essomba pointe également du doigt l'angoisse qui habite une partie de la classe politique camerounaise face à l'hypothèse d'une transition. "Ils sont angoissés, ils ont peur", analyse-t-il, soulignant ainsi la difficulté pour certains acteurs politiques d'envisager un Cameroun sans Paul Biya à sa tête.
Alors que 2025 approche, ce débat risque de s'intensifier dans les mois à venir. La question de la succession et de l'avenir politique du Cameroun s'impose comme un enjeu majeur pour l'ensemble de la société camerounaise.