Actualités of Monday, 1 February 2016

Source: cameroon-info.net

Paul Biya avait donné son accord pour l'abattement à MTN et Orange

Paul Biya Paul Biya

Le 19 janvier 2016, cet organe chargé de lutter contre la corruption au Cameroun a publié les résultats d’une enquête menée dans le secteur. Elle estimait notamment illégal l’abattement de la taxe de l’ordre de 60% concédé par le gouvernement à MTN et Orange.

Selon la CONAC, « Cette libéralité équivaut purement et simplement à un cadeau de 52 560 058 300 Fcfa, lequel cadeau est généreusement alloué, sur le dos de l’Etat, à Orange Cameroun pour 28 339 783 500 Fcfa et à Mtn Cameroon pour 24 220 274 800 Fcfa». Le Quotidien de l’Economie (LQE) apporte la preuve ce 1er février 2016 que la plus haute autorité de l’Etat avait donné son accord.

« Paul Biya a donné son accord pour que s’engagent des négociations entre le gouvernement et les opérateurs pour ce qui est des redevances et taxes dues à l’Agence de régulation des télécommunications (ART). Le 23 janvier 2015, le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, a écrit au SG/PM pour information du Premier ministre que le président de la République donne son accord pour une négociation avec les deux opérateurs afin de trouver un accord dans l’intérêt des deux parties », rapporte LQE.

L’auteur de l’article indique que  La correspondance se conclut par une formule qui est une instruction à peine cachée : « Les propositions d’action y afférentes seront soumises à la très haute attention du chef de l’Etat. » La preuve, note Nicolas Parfait Siki que,  tous les accords trouvés ont été sanctionnés par le visa du président de la République lui-même.

« Selon les indications du SGPR, l’arrangement trouvé sous l’égide du Premier ministre, et paraphé par les ministres des Finances et des Postes et télécommunications, devaient être soumis à l’attention de Paul Biya. Et c’est bien le chef de l’Etat qui a donné son accord pour que l’abattement de 60% soit appliqué. Orange et MTN avaient été futés de jouer la trop grande pression de l’Etat, qui exigeait dans le même temps à chacun 75 milliards pour le renouvellement des licences du mobile », conclut notre confrère.